[Fiction] •♥• Union Défensive •♥•
2 participants
:: Les écrits :: Textes des Tecil. :: Textes d'Estel.
Page 1 sur 1
[Fiction] •♥• Union Défensive •♥•
Bonjour tout le monde !! ^^
Voilà une nouvelle Fic', j'espère qu'elle vous plaira ^^
Enfin dans tout les cas, n'hésitez pas à poster ! =P
C'était un calme après-midi. Le doux souffle du vent qui cachait un grand soleil paraissait annoncer l'arrivée tant attendue du printemps. Et dans le collège de Aikayo aussi, des collégiens de tout âges profitaient de ce temps radieux; en chahutant entres eux, ou même en restant simplement assis, en silence, à profiter de ce soleil. Mais, ce jour banal n'était pas tout à fait comme les autres. Un événement particulier venait quelque peu perturber le bon équilibre du collège.
Un nouvel élève venait de faire son apparition dans le collège, il se nommait Tomeo Tsukani. Grand brun aux yeux marrons, il portait l'uniforme du collège – soit une chemise blanche surmontée d'une veste beige, avec un pantalon marron et de simple chaussures noirs.
Déjà, les étudiants se hâtaient autour de lui pour faire sa connaissance.
Tous, sauf un groupe d'adolescents de treize à quinze ans. Ses sept collégiens se terraient dans l'ombre, ils restaient à l'écart de tout. Et très vite Tomeo les remarqua, demandant aux personnes qui l'entouraient qui ils étaient.
_ Et, eux là-bas... qui sont-ils au juste ?
_ Eux ? Dit une jeune fille en se retournant vers le groupe. Ah, ne fais pas attention à eux, ils sont un peu... Un peu dérangés. Ils restent toujours seuls, dans leur coin là-bas, à nous fixer.
_ Parfois; reprit un autre jeune homme; ils se parlent. Mais c'est rare, et on croirait presque qu'ils préparent un mauvais tour.
_ D'accord, mais pourquoi se terrent-ils là-bas ?
Aucune réponse ne parvint aux oreilles de Tomeo.
De leur côté, le groupe les regardaient, effectivement. Parmi eux, trois filles et quatre garçons : Estelle était la plus jeune. De taille moyenne, avec de grands yeux verts et des cheveux blonds bouclés. Anaëlle était rousse. Elle portait ses cheveux longs avec une frange devant l'œil gauche. Elle avait des yeux marrons clairs; tout comme Maemi. Celle-ci possédait par contre de courts cheveux bruns. Toutes portaient l'uniforme règlementaire de l'établissement : une jupe marron avec des petites ballerines noirs, surmontées de guêtres beiges clairs. Avec ça, elles portaient une chemise semblable à celles des garçons. Avec le tout, certaines avaient rajoutés quelques accessoires; Anaëlle portait une mitaine noire sur la main droite, Estelle avait recousu sa chemise avec de la ficelle noire, pour marque ces quelques mots : '' Do not give up your hopes…'' et elle portait elle aussi une mitaine noir avec des rayures rose fushia à la main gauche. Quant à Maemi, elle portait toujours une écharpe noir; volontairement ?
Du côté des garçons, il y avait Jérémie, Ulrich, William et Sebastian. Tous avaient des cheveux courts, mais Jérémie était le seul blond du groupe et le seul possesseur d'yeux verts émeraudes. Ulrich et Sebastian avaient tous deux les cheveux châtains et de grands yeux bleus. Quand à William, c'était le grand ténébreux du groupe, avec des yeux aussi bruns que ses cheveux.
Leurs noms ? Ils n'en avaient pas. Leurs passés ? Ils n'en avaient plus. A tout ça ils avaient depuis longtemps renoncés, à vrai dire, ils en avaient fait serment à leur rencontre...
Soudainement, Anaëlle ouvrit la bouche, comme pour parler. Mais une pensée lui traversa l'esprit; sa devise en faites : '' Ne jamais rien dire d'incertain, ne jamais montrer sa faiblesse à quelqu'un ''. Elle referma ses lèvres.
Tomeo laissa couler, il préféra ne pas se créer de soucis en se renseignant de trop près sur le groupe d'amis. Subitement la sonnerie retentit dans le collège, Tomeo se fit entraîner par la foule et se rangea alors. Sans le savoir il était dans la même classe que le groupe d'adolescents qu'il avait vu précédemment, il l'apprit en les voyant arriver – sans se presser bien entendu – en même temps que le professeur.
Toute la classe monta alors dans la salle de cours, tout se passait normalement; mais tout à coup le professeur de mathématiques se mit à rendre les copies.
_ Et eux alors, ils auront quoi comme note à ton avis ? Demanda Tomeo à son voisin.
Celui-ci était petit et assez svelte, il avait des cheveux châtains et des yeux bleus ciels.
_ Alors ça, je te laisse la surprise... Répondit-il.
Immédiatement, Tomeo pensa que leurs notes étaient le reflet de leur caractère, mauvais selon lui. C'est alors que l'on rendit leurs copies à Anaëlle, Maemi, Estelle, Jérémie, Ulrich, William et Sebastian. Ils jetèrent un rapide coup d'œil à celles-ci, puis les rangèrent dans leur cahiers. Et même cette fois, ils n'échangèrent aucunes paroles.
Le cours se passa ensuite normalement. Des élèves déçut d'eux même ne le cachait pas en le criant à travers la salle, d'autres restaient à peu près concentrés. Et, tout aussi habituellement, la sonnerie arrêta le cours en déclarant l'heure de la pause.
Les élèves sortirent de la salle de classe, alors commencèrent les ragots en vue des notes du groupe d'amis.
_ Tu en es loin Mathieu ! Cria le jeune voisin de classe de Tomeo. Non, moi je paris sur un dix-huit sur vingt, minimum, rien que pour Estelle; et pour Anaëlle... Au moins 19 !
Tomeo regarda ses camarades d'un drôle d'air, puis il prit la parole.
_ Quoi ?! Mais tu m'avais dit qu leurs notes étaient catastrophiques !
_ Non, par contre je t'ai prévenu que tu serais surpris. Je veux dire, quand on les voit on pense immédiatement que ce sont des ''rebelles''. Reprit-il.
_ Et ce n'est pas le cas ? Demanda à nouveau le Japonais.
_ Si bien sure, mais pas seulement... Expliqua Mathieu.
_ Vous ne savez rien d'eux en faites, c'est bien ça ?
_ Un peu, c'est vrai. Finirent-il en baissant la tête.
Tomeo cessa de poser toute ses questions, et il se tut. Il n'écoutait plus vraiment ce que les deux autres garçons racontaient, le groupe l'intriguait, plus encore il le fascinait ! Quelque chose palpitait au fond de lui, le sentiment que quelque chose allait se réaliser, comme une promesse enfouie ..?
CHAPITRE 1 :
Souvenirs, par Miss. Souffrances !
Les jours passaient, puis une semaine, et deux...
Au fil de ce temps qui défilait, Tomeo enquêtait sur le groupe. Que ce soit subtilement en les regardant de loin, où en demandant à certains professeurs des informations; à chaque fois, le résultat était nul. Rien; il ne trouvait strictement rien sur eux, et un jour ça tourna mal. Tomeo était dans un coin de la cour de récréation du collège, il les observait. De leurs côté, Anaëlle, Maemi et Jérémie étaient assis sur un banc, à côté d'eux William et Ulrich se tenaient debout. Et pour finir, Estelle et Sebastian étaient assis devant, sur le sol. Comme d'habitude ils ne parlaient pas, ou pas encore. Tomeo ne faisait rien lui non plus, il se contentait de regarder. Il avait beau chercher, il ne comprenait pas; il ne voyait pas ce qu'ils avaient d'étranges, et encore moins pourquoi ils étaient comme ça ! Et pourtant, il restait décidé à le savoir.
Mais la situation échappa brutalement à son contrôle; il tourna la tête vers un regroupement qui se situait au centre de la cour, et quand il se remit, Sebastian n'était plus là. Il cligna des yeux une fois, puis deux, mais rien. Et pourtant; à côté de lui demeurait un grand chêne qui commençait à reprendre sa verdure naturelle.
Sur une de ses branches : Sebastian. Son dos était calé contre l'écorce du tronc, sa jambe droite était tendue sur la branche tandis que l'autre était repliée dans le vide. D'un geste sure, il sauta hors des feuilles naissantes et se posta juste devant Tomeo.
_ Excuses moi, tu cherches quelque chose ? Demanda calmement le garçon.
_ Hum, oui. Répondit le Japonais. Je me demandais...
_ Peut-être, te poses-tu trop de questions, non ?
_ Pourquoi vous isolez-vous ? Vous avez l'air de rebelles, mais ce n'est pas le cas, j'ai tort ?
_ Timp ! S'écria Sebastian en arrachant de son cou une chaîne, avec un médaillon au bout.
La chaîne était en or, et le médaillon l'était aussi. Immédiatement, Tomeo reconnut le signe qui y était inscrit : un Kanji; un signe chinois – et reprit par les Japonais – qui formait un mot. Ici, il symbolisait le mot " promesse " et en dessous de celui-ci était inscrit un mot, en Roumain cette fois-ci : " Promisuine ".
Ce drôle d'objet venait-il vraiment de plonger le temps en Pause ?!
Il ne savait pas. Il voyait juste la cour de récréation qui avait été projeté hors de toute progressions linéaires, et Sebastian qui semblait s'être emparée de cette chronologie. Plus personne ne bougeait, mais tout à coup, Anaëlle, Estelle, Maemi, Jérémie, Ulrich et William vinrent se mettre aux côtés de leur ami. Un immense dôme noir entourait le collège, puis la planète Terre...
_ Qu'est-ce que... Qu'est ce que vous leur avez fait ? Demanda Tomeo.
_ Il me semble déjà t'avoir dit que tu parlais trop. Reprit Sebastian.
_ Nous ne leur avons rien fait, enfin pas directement. Nous les avons enfermés dans un autre système temporel. Reprit Anaëlle.
_ Enfin, à courte durée biensure. Maintenant, les choses sérieuses. Dit Ulrich.
_ Ecoutes bien ce que je vais te dire, je ne me répèterais pas ! Il n'y a des choses que tu ne dois pas comprendre et probablement aussi que tu ne pourrais pas comprendre; alors ne cherches pas. Expliqua sèchement Maemi.
_ N'essayes pas, tu n'es pas près. Finie Estelle.
_ Goleşte ! Cria à nouveau Sebastian.
Les ”rebelles” étaient à nouveau autour du banc, et Tomeo les regardait. A côté de lui un autre élève l'appelait, un peu perdu il se retourna et le suivit.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Blanc...
C'était tout ce qui pouvait décrire ce lieu immaculé. Tout dans un rayon de plusieurs mètres était de cette sobre couleur; mais sur le sol un signe était inscrit en lettres d'or, le même Kanji que sur les colliers des sept amis "Promesse". Dans un coin, ces-derniers étaient assis en cercle et parlaient.
_ Il va commencer à nous causer des ennuis s'il continue. Dit Sebastian.
_ Et puis d'ailleurs, pourquoi nous espionne-t-il comme ça; vous croyez qu'il se doute de quelque chose ? Demanda Jérémie.
_ Impossible. Rectifia Anaëlle.
_ Par contre, il faut espérer que tu ais bien utilisé ''Goleste''. Car elle requiers le plus de puissance, et que sinon... Commença Estelle.
_ Il se pourrait qu'il se souvienne de tout. Termina Sebastian.
_ Exact, mais il se pourrait que ce soit pire. Reprit Ulrich.
_Et en ce moment particulièrement on a pas besoin de ça. Renchérit le ténébreux.
_ Qu'entends-tu par ''pire'' Ulrich ? Demanda Sebastian.
_ C'est simple. Expliqua Anaëlle. Goleste comme tout les autres, utilise la force mentale accumulée dans nos colliers, eux-même reliés entres eux. Si cette force n'est pas assez puissante et que le pouvoir n'agit pas, ça créé une brèche. Ainsi, nos souvenirs comme notre force mentale...
_ Seraient perdus. Finit Estelle.
Il était déjà tard; n'apparaissait de lumière que de petites étoiles vagabondes, et les rues étaient d'ors et déjà silencieuses. Dehors, Tomeo avait froid, il avait très froid. Malgré ses apparences d'étudiant il savait qu'il n'aurait jamais l'argent pour être interne au collège, ni pour quoi que ce soit d'autre en remplacement.
Les frissons du vent le faisait grelotter, quand tout à coup : un flash. Il voyait un fille, une jeune fille interdite et morte de peur qui reculait; elle s'éloignait de quelqu'un. Ses yeux étaient trempées de larmes, et ses mains couvertes de sang. Puis apparut le visage de l'homme, la quarantaine environ, avec un air menaçant sur son visage.
Tomeo reprit ses esprits et regarda autour de lui, était-il en train de devenir fous ? Le froid le rendait-il malade ?
Pendant la nuit aussi, ses rêve furent tourmentés. Plusieurs séries d'images revenaient en boucle : le signe du collier, Sebastian dans l'arbre, l'utilisation de''Timp'', la fillette fuyant son geôlier...
Le lendemain pendant les cours, sa tête le faisait encore intensément souffrir. Plus encore que la veille. Au début ça se passait presque normalement; son esprit paraissait s'habituer à cette souffrance et la combattre, mais au beau milieu d'un cours d'histoire, ses lèvres s'ouvrirent et un cri en sortit. Il tomba de sa chaise en se tenant la tête. Anaëlle, Maemi, Estelle, Jérémie, Ulrich, Sebastian et William se lancèrent un regard noir. Non ! C'était tout simplement impossible ! Ils ne pouvaient pas dévoiler leur secret en aidant Tomeo; mais ne se résoudraient jamais non plus à perdre leurs souvenirs, ce qui font d'eux ce qu'ils sont, et à devenir des élèves à part entière, comme les autres.
Tous arrachèrent leur médaillon et les jetèrent d'un coup sec sur le sol. L'abandon des colliers par leurs propriétaires provoqua un écran de fumée sur les élèves et le professeur. Ils en profitèrent pour attraper Tomeo et passer par la fenêtre en la fracassant – après avoir récupérer leurs médaillons. Une fois dans les airs tous murmurèrent : « Medalion ».
A nouveau, ils se retrouvèrent dans cette endroit blanc comme neige, mais cette fois-ci Tomeo était avec eux.
_ Mais... où sommes nous !? S'inquiéta Tomeo.
_ Dedans bien sure. Répliqua Ulrich.
_ Dans quoi ? Redemanda-t-il apeuré.
_ Dans le collier.
_ Euh.. D'accord.. Mais alors maintenant, expliquez moi.
_ On a pas le choix, si on ne le fait pas, on va comme qui dirait s'effacer. Expliqua Maemi.
_ D'accord, alors faisons ça dans l'ordre ! Je commence. Dit Estelle. C'est une longue histoire, pleine de douleur et de promesses...
A l'origine, nous venons tous de milieux et d'endroits différents. Comme nous le sommes tous d'ailleurs, différents. Mais par un hasard victorieux, nous nous sommes rencontrés, après avoir eut des vies minables; voilà la mienne :
Un rayon de soleil traversait la toiture délabrée d'une vieille maison en bois. Les murs avaient étaient moisis par l'eau qui avait inondé la ville, la plupart des meubles et objets étaient fracassés contre ces murs, où avaient étaient emportés dehors.
Une femme, et quatre enfants étaient allongés par terre. Une fillette bougea maladroitement la main, puis se releva. Dans un premier temps elle cacha de son doux visage les rayons du soleil qui se reflétaient dans ses cheveux blonds, puis elle se retourna vers sa mère, et ses frères et sœurs. Elle ouvrit de grands yeux en les voyant allongés, inertes. Elle essaya de réveiller sa mère, mais rien. Puis ses frères, et sa sœur...
Au final elle était seule, elle regarda vers le haut, et vit le toit. Elle se réfugia dans un coin de la maison, assise et en pleure.
Elle tremblait, en se répétant qu'ils allaient se réveiller, et qu'ils reprendraient tous leur vie; comme avant. Finalement, des services d'aide vinrent dans la ville, pour aider les survivants, et faire quelque chose de tout les corps que jonchait le sol. Mais Estelle prit peur quand un groupe de ces personnes entra dans sa maison...
Estelle avait maintenant neuf ans. Cela faisait maintenant cinq années qu'elle avait été placé dans une charmante famille avec ses parents adoptifs, et sa demie-sœur. Cette dernière s'appelait Océane, et c'était aussi la seule amie qu'elle avait dans ce monde. Elle avait de longs cheveux roux et de beaux yeux marrons. Elle aussi, avait été adopté dans des conditions similaires à celles d'Estelle. Alors, on pouvait dire qu'elles se comprenaient, elles s'aidaient souvent, quand ça n'allait pas par exemple. Ils vivaient dans une petite villa peinte dans des tons neutres, avec seulement deux chambres. Anthéa et Lucien – les parents adoptifs d'Estelle et Océane – étaient mariés depuis maintenant sept ans; ils se partageaient la plus petite chambre.
Dans la chambre d'Estelle et Océane s'entassaient de vieilles babioles; sur un côté de mur bleu azur étaient accrochées des dizaines de photos d'Estelle et Océane plus jeunes, puis lors d'un voyage, et leurs parents adoptifs aussi. Sur les bureaux des deux demoiselles il y avait des papiers concernant des cours, des esquisses de certains dessins fait par Océane, et un vieux journal dans l'ouverture était scellé.
_ A nouveau, reprit l'adolescente, ma vit eut un sens. Et même s'il n'était pas totalement vrai je m'y accrochais, coûte que coûte. Mais à nouveau, le destin reprit ce qui comptait le plus à mes yeux : Océane. On se baladait dans quelques rues, on avait pour mission de se rendre à l'épicerie. On avait dix ans, on était insouciante, alors on vagabondait sur la route. A un moment, je me rendis compte que j'avais laissé tomber quelque chose; alors, comme j'avais l'argent, Océane alla me le chercher...
En ce qui me concernait, je continuais le chemin. Mais au bout de cinq minutes – quand je vis qu'Océane n'arrivait pas – je commençais à m'inquiéter ! Alors là j'ai vu, une voiture était passée et ne l'avait pas vu, puisqu'elle s'était accroupie. Elle était désormais handicapée et c'était de ma faute, c'est moi qui aurait dut me faire écrasée, pas elle ! Quelques mois plus tard, Océane succomba à sa maladie. Et mes ''parents'' perdirent peu à peu tout ce qu'ils avaient. Ils n'avaient pas beaucoup d'argent, dès le départ, et plus tard ils arrivaient à peine à garder leur maison et nous nourrir. Alors je prenais peu à peu conscience que je n'étais qu'un boulet à leur cheville, et je leur annonçai ma décision de partir. Ils ne voulurent pas, mais je ne les écoutai pas non plus ! Alors au fur et à mesure j'atterris là; et après avoir erré dans ce bahut, je rencontrai Maemi...
_ Nous ne mîmes pas longtemps à comprendre que nous étions pareils, qu'à nous deux la vie avait oublié le bouton '' Stop ''. Mais malgré ça, mes souvenirs ne valent pas les siens; je ne devrais même pas les comparer. Pour elle, la vie a retiré petit à petit tout ce qu'elle avait. Moi, je n'avais rien à perdre, c'est la différence, j'ai souffert seule. L'avantage – si l'on peut appeler ça comme ça – c'est que j'étais la seule à souffrir...
Les nuages pleuraient leurs larmes par centaines.
La lune était à peine percevable, et les rues étaient très blafardement éclairées. Le trafic était extrêmement perturbé par cette vision chaotique, en moyenne une voiture seulement passait tout les quarts d'heure; ce qui rendait le lieu pratiquement désert.
Une jeune fille aux yeux inondés de larmes courrait dans ce mélange de goudron et de boue. Ses pieds nus semblaient vouloir céder sous le poids de la peur; quant à sa robe, la boue visqueuse présente la couvrait – tout comme les déchirures. Pressée, elle se heurta contre les chanlattes d'une maison, et contre les piliers d'un panneau publicitaire.
Une voiture arriva. A toute vitesse elle dérapa sur la route, et le pick-up s'encastra dans un lampadaire. Immédiatement un homme en sortit, la quarantaine environ avec les cheveux légèrement poivre-au-sel. L'éclairage ne laissait entrevoir ses yeux profondément noirs; on en apercevait juste l'ombre. Aussi le contour de sa bouche et de son nez était quelque peu flou. Ses habits paraissaient assez décontractés, mais couvert de sang... Ce même sang on le retrouvait sur les mains de la jeune fille et dans son cou – où une entaille faisait quelques centimètres de profondeur.
Maemi était morte de peur en voyant arriver l'homme. Elle lançait de tout côté des regards désespérés : peut-être quelqu'un arriverait et la sauverait des mains de cet homme ?! Mais personne ne vint jamais. Il la saisit par le bras et la tira vers sa voiture, jusqu'à l'emmener dans les sinistres caves d'un appartement. Maemi le vit partir en fermer la porte; avec lui il emportait probablement sa vie, et sa liberté. Mais elle n'en avait que faire ! Tout ce qu'elle voulait c'était qu'il ne revienne jamais.
Malheureusement pour elle, le lendemain il réapparut. Elle était pratiquement endormit, à cause des effets d'une drogue qu'il avait emporté. Et elle n'avait plus la force en elle de se débattre...
Puis les années passèrent. Maemi n'était plus aussi faible que la petite fille de cours préparatoire sanglotante. Ce n'était plus de la peur mais de la haine qui se lisait sur son visage quand elle le voyait déambuler dans sa prison; elle ne lui donner plus le plaisir de crier quand il la touchait, et bientôt elle savait que son corps ne ressentirait plus les effets de la drogue. Et quand ce moment sera là, alors enfin, elle partira.
Et elle le fit. Un beau jour elle détacha les chaînes qui lui retenaient les mains dans son dos à la façon de menottes, et elle se prépara. Elle se cacha en dessous des escaliers que l'homme empreintait quand il descendait la voir, et quand il arriva elle lui poussa brutalement le pied droit. Il tomba.
A ce moment précis elle prit une vieille bouteille de vin qui trainait ici depuis qu'elle était arrivée, et la lui fracassa sur son crâne. A toute jambe elle remonta les escaliers et s'enfuit. Elle, à peine vêtue de sa petite robe déchirée et pleine de boue, ne savait pas où elle était... Depuis ses 5 ans où elle avait été emportée, tout avait changé ! Elle était perdue, et pourtant elle se trouvait bien mieux ici que dans sa cave humide.
_ J'ai longtemps erré. Je marchais sans but véritable. Et j'ai donc rencontré Estelle ! C'est elle qui m'a appris à vivre dans ce monde, et je lui ai appris à se battre contre sa vie injuste. Et à chaque fois que quelqu'un venait ici, il nous apprenait quelque chose. Mais malgré tout, nos drames nous ont laissé une trace indélébile, moi je suis obligée de vivre avec la marque du coup de couteau dans mon cou... Mais c'est grâce à ces souffrances que le cercle s'est formé. Nous sommes les '' Eliberatori '' : les libérateurs.
_ Et nous avons appris que la vie était contrôlé par quelque chose de plus puissant que l'espoir, que la haine, quelque chose de bien plus puissant que la vie. Quelque chose qui s'étend par de-là la mort : les exterminateurs. Renchérit Estelle.
_ Et maintenant; finit Ulrich, tu dois devenir l'un des nôtres Tomeo. Dit-il avec un léger sourire.
_ Quoi !? Comment ça ?! Demanda-t-il.
_ Tu as bien dut souffrir dans ta vie, comme tout le monde... Maudire ton destin et tout ce qui s'y rattachait de près ou de loin. Continua Anaëlle.
_ Maintenant c'est simple, tu dois abandonner ta haine et ta souffrance au pouvoir du collier. Et ainsi tu seras un des nôtres. Souffla Jérémie.
Voilà une nouvelle Fic', j'espère qu'elle vous plaira ^^
Enfin dans tout les cas, n'hésitez pas à poster ! =P
INTRODUCTION.
C'était un calme après-midi. Le doux souffle du vent qui cachait un grand soleil paraissait annoncer l'arrivée tant attendue du printemps. Et dans le collège de Aikayo aussi, des collégiens de tout âges profitaient de ce temps radieux; en chahutant entres eux, ou même en restant simplement assis, en silence, à profiter de ce soleil. Mais, ce jour banal n'était pas tout à fait comme les autres. Un événement particulier venait quelque peu perturber le bon équilibre du collège.
Un nouvel élève venait de faire son apparition dans le collège, il se nommait Tomeo Tsukani. Grand brun aux yeux marrons, il portait l'uniforme du collège – soit une chemise blanche surmontée d'une veste beige, avec un pantalon marron et de simple chaussures noirs.
Déjà, les étudiants se hâtaient autour de lui pour faire sa connaissance.
Tous, sauf un groupe d'adolescents de treize à quinze ans. Ses sept collégiens se terraient dans l'ombre, ils restaient à l'écart de tout. Et très vite Tomeo les remarqua, demandant aux personnes qui l'entouraient qui ils étaient.
_ Et, eux là-bas... qui sont-ils au juste ?
_ Eux ? Dit une jeune fille en se retournant vers le groupe. Ah, ne fais pas attention à eux, ils sont un peu... Un peu dérangés. Ils restent toujours seuls, dans leur coin là-bas, à nous fixer.
_ Parfois; reprit un autre jeune homme; ils se parlent. Mais c'est rare, et on croirait presque qu'ils préparent un mauvais tour.
_ D'accord, mais pourquoi se terrent-ils là-bas ?
Aucune réponse ne parvint aux oreilles de Tomeo.
De leur côté, le groupe les regardaient, effectivement. Parmi eux, trois filles et quatre garçons : Estelle était la plus jeune. De taille moyenne, avec de grands yeux verts et des cheveux blonds bouclés. Anaëlle était rousse. Elle portait ses cheveux longs avec une frange devant l'œil gauche. Elle avait des yeux marrons clairs; tout comme Maemi. Celle-ci possédait par contre de courts cheveux bruns. Toutes portaient l'uniforme règlementaire de l'établissement : une jupe marron avec des petites ballerines noirs, surmontées de guêtres beiges clairs. Avec ça, elles portaient une chemise semblable à celles des garçons. Avec le tout, certaines avaient rajoutés quelques accessoires; Anaëlle portait une mitaine noire sur la main droite, Estelle avait recousu sa chemise avec de la ficelle noire, pour marque ces quelques mots : '' Do not give up your hopes…'' et elle portait elle aussi une mitaine noir avec des rayures rose fushia à la main gauche. Quant à Maemi, elle portait toujours une écharpe noir; volontairement ?
Du côté des garçons, il y avait Jérémie, Ulrich, William et Sebastian. Tous avaient des cheveux courts, mais Jérémie était le seul blond du groupe et le seul possesseur d'yeux verts émeraudes. Ulrich et Sebastian avaient tous deux les cheveux châtains et de grands yeux bleus. Quand à William, c'était le grand ténébreux du groupe, avec des yeux aussi bruns que ses cheveux.
Leurs noms ? Ils n'en avaient pas. Leurs passés ? Ils n'en avaient plus. A tout ça ils avaient depuis longtemps renoncés, à vrai dire, ils en avaient fait serment à leur rencontre...
Soudainement, Anaëlle ouvrit la bouche, comme pour parler. Mais une pensée lui traversa l'esprit; sa devise en faites : '' Ne jamais rien dire d'incertain, ne jamais montrer sa faiblesse à quelqu'un ''. Elle referma ses lèvres.
Tomeo laissa couler, il préféra ne pas se créer de soucis en se renseignant de trop près sur le groupe d'amis. Subitement la sonnerie retentit dans le collège, Tomeo se fit entraîner par la foule et se rangea alors. Sans le savoir il était dans la même classe que le groupe d'adolescents qu'il avait vu précédemment, il l'apprit en les voyant arriver – sans se presser bien entendu – en même temps que le professeur.
Toute la classe monta alors dans la salle de cours, tout se passait normalement; mais tout à coup le professeur de mathématiques se mit à rendre les copies.
_ Et eux alors, ils auront quoi comme note à ton avis ? Demanda Tomeo à son voisin.
Celui-ci était petit et assez svelte, il avait des cheveux châtains et des yeux bleus ciels.
_ Alors ça, je te laisse la surprise... Répondit-il.
Immédiatement, Tomeo pensa que leurs notes étaient le reflet de leur caractère, mauvais selon lui. C'est alors que l'on rendit leurs copies à Anaëlle, Maemi, Estelle, Jérémie, Ulrich, William et Sebastian. Ils jetèrent un rapide coup d'œil à celles-ci, puis les rangèrent dans leur cahiers. Et même cette fois, ils n'échangèrent aucunes paroles.
Le cours se passa ensuite normalement. Des élèves déçut d'eux même ne le cachait pas en le criant à travers la salle, d'autres restaient à peu près concentrés. Et, tout aussi habituellement, la sonnerie arrêta le cours en déclarant l'heure de la pause.
Les élèves sortirent de la salle de classe, alors commencèrent les ragots en vue des notes du groupe d'amis.
_ Tu en es loin Mathieu ! Cria le jeune voisin de classe de Tomeo. Non, moi je paris sur un dix-huit sur vingt, minimum, rien que pour Estelle; et pour Anaëlle... Au moins 19 !
Tomeo regarda ses camarades d'un drôle d'air, puis il prit la parole.
_ Quoi ?! Mais tu m'avais dit qu leurs notes étaient catastrophiques !
_ Non, par contre je t'ai prévenu que tu serais surpris. Je veux dire, quand on les voit on pense immédiatement que ce sont des ''rebelles''. Reprit-il.
_ Et ce n'est pas le cas ? Demanda à nouveau le Japonais.
_ Si bien sure, mais pas seulement... Expliqua Mathieu.
_ Vous ne savez rien d'eux en faites, c'est bien ça ?
_ Un peu, c'est vrai. Finirent-il en baissant la tête.
Tomeo cessa de poser toute ses questions, et il se tut. Il n'écoutait plus vraiment ce que les deux autres garçons racontaient, le groupe l'intriguait, plus encore il le fascinait ! Quelque chose palpitait au fond de lui, le sentiment que quelque chose allait se réaliser, comme une promesse enfouie ..?
CHAPITRE 1 :
Souvenirs, par Miss. Souffrances !
Les jours passaient, puis une semaine, et deux...
Au fil de ce temps qui défilait, Tomeo enquêtait sur le groupe. Que ce soit subtilement en les regardant de loin, où en demandant à certains professeurs des informations; à chaque fois, le résultat était nul. Rien; il ne trouvait strictement rien sur eux, et un jour ça tourna mal. Tomeo était dans un coin de la cour de récréation du collège, il les observait. De leurs côté, Anaëlle, Maemi et Jérémie étaient assis sur un banc, à côté d'eux William et Ulrich se tenaient debout. Et pour finir, Estelle et Sebastian étaient assis devant, sur le sol. Comme d'habitude ils ne parlaient pas, ou pas encore. Tomeo ne faisait rien lui non plus, il se contentait de regarder. Il avait beau chercher, il ne comprenait pas; il ne voyait pas ce qu'ils avaient d'étranges, et encore moins pourquoi ils étaient comme ça ! Et pourtant, il restait décidé à le savoir.
Mais la situation échappa brutalement à son contrôle; il tourna la tête vers un regroupement qui se situait au centre de la cour, et quand il se remit, Sebastian n'était plus là. Il cligna des yeux une fois, puis deux, mais rien. Et pourtant; à côté de lui demeurait un grand chêne qui commençait à reprendre sa verdure naturelle.
Sur une de ses branches : Sebastian. Son dos était calé contre l'écorce du tronc, sa jambe droite était tendue sur la branche tandis que l'autre était repliée dans le vide. D'un geste sure, il sauta hors des feuilles naissantes et se posta juste devant Tomeo.
_ Excuses moi, tu cherches quelque chose ? Demanda calmement le garçon.
_ Hum, oui. Répondit le Japonais. Je me demandais...
_ Peut-être, te poses-tu trop de questions, non ?
_ Pourquoi vous isolez-vous ? Vous avez l'air de rebelles, mais ce n'est pas le cas, j'ai tort ?
_ Timp ! S'écria Sebastian en arrachant de son cou une chaîne, avec un médaillon au bout.
La chaîne était en or, et le médaillon l'était aussi. Immédiatement, Tomeo reconnut le signe qui y était inscrit : un Kanji; un signe chinois – et reprit par les Japonais – qui formait un mot. Ici, il symbolisait le mot " promesse " et en dessous de celui-ci était inscrit un mot, en Roumain cette fois-ci : " Promisuine ".
Ce drôle d'objet venait-il vraiment de plonger le temps en Pause ?!
Il ne savait pas. Il voyait juste la cour de récréation qui avait été projeté hors de toute progressions linéaires, et Sebastian qui semblait s'être emparée de cette chronologie. Plus personne ne bougeait, mais tout à coup, Anaëlle, Estelle, Maemi, Jérémie, Ulrich et William vinrent se mettre aux côtés de leur ami. Un immense dôme noir entourait le collège, puis la planète Terre...
_ Qu'est-ce que... Qu'est ce que vous leur avez fait ? Demanda Tomeo.
_ Il me semble déjà t'avoir dit que tu parlais trop. Reprit Sebastian.
_ Nous ne leur avons rien fait, enfin pas directement. Nous les avons enfermés dans un autre système temporel. Reprit Anaëlle.
_ Enfin, à courte durée biensure. Maintenant, les choses sérieuses. Dit Ulrich.
_ Ecoutes bien ce que je vais te dire, je ne me répèterais pas ! Il n'y a des choses que tu ne dois pas comprendre et probablement aussi que tu ne pourrais pas comprendre; alors ne cherches pas. Expliqua sèchement Maemi.
_ N'essayes pas, tu n'es pas près. Finie Estelle.
_ Goleşte ! Cria à nouveau Sebastian.
Les ”rebelles” étaient à nouveau autour du banc, et Tomeo les regardait. A côté de lui un autre élève l'appelait, un peu perdu il se retourna et le suivit.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Blanc...
C'était tout ce qui pouvait décrire ce lieu immaculé. Tout dans un rayon de plusieurs mètres était de cette sobre couleur; mais sur le sol un signe était inscrit en lettres d'or, le même Kanji que sur les colliers des sept amis "Promesse". Dans un coin, ces-derniers étaient assis en cercle et parlaient.
_ Il va commencer à nous causer des ennuis s'il continue. Dit Sebastian.
_ Et puis d'ailleurs, pourquoi nous espionne-t-il comme ça; vous croyez qu'il se doute de quelque chose ? Demanda Jérémie.
_ Impossible. Rectifia Anaëlle.
_ Par contre, il faut espérer que tu ais bien utilisé ''Goleste''. Car elle requiers le plus de puissance, et que sinon... Commença Estelle.
_ Il se pourrait qu'il se souvienne de tout. Termina Sebastian.
_ Exact, mais il se pourrait que ce soit pire. Reprit Ulrich.
_Et en ce moment particulièrement on a pas besoin de ça. Renchérit le ténébreux.
_ Qu'entends-tu par ''pire'' Ulrich ? Demanda Sebastian.
_ C'est simple. Expliqua Anaëlle. Goleste comme tout les autres, utilise la force mentale accumulée dans nos colliers, eux-même reliés entres eux. Si cette force n'est pas assez puissante et que le pouvoir n'agit pas, ça créé une brèche. Ainsi, nos souvenirs comme notre force mentale...
_ Seraient perdus. Finit Estelle.
Il était déjà tard; n'apparaissait de lumière que de petites étoiles vagabondes, et les rues étaient d'ors et déjà silencieuses. Dehors, Tomeo avait froid, il avait très froid. Malgré ses apparences d'étudiant il savait qu'il n'aurait jamais l'argent pour être interne au collège, ni pour quoi que ce soit d'autre en remplacement.
Les frissons du vent le faisait grelotter, quand tout à coup : un flash. Il voyait un fille, une jeune fille interdite et morte de peur qui reculait; elle s'éloignait de quelqu'un. Ses yeux étaient trempées de larmes, et ses mains couvertes de sang. Puis apparut le visage de l'homme, la quarantaine environ, avec un air menaçant sur son visage.
Tomeo reprit ses esprits et regarda autour de lui, était-il en train de devenir fous ? Le froid le rendait-il malade ?
Pendant la nuit aussi, ses rêve furent tourmentés. Plusieurs séries d'images revenaient en boucle : le signe du collier, Sebastian dans l'arbre, l'utilisation de''Timp'', la fillette fuyant son geôlier...
Le lendemain pendant les cours, sa tête le faisait encore intensément souffrir. Plus encore que la veille. Au début ça se passait presque normalement; son esprit paraissait s'habituer à cette souffrance et la combattre, mais au beau milieu d'un cours d'histoire, ses lèvres s'ouvrirent et un cri en sortit. Il tomba de sa chaise en se tenant la tête. Anaëlle, Maemi, Estelle, Jérémie, Ulrich, Sebastian et William se lancèrent un regard noir. Non ! C'était tout simplement impossible ! Ils ne pouvaient pas dévoiler leur secret en aidant Tomeo; mais ne se résoudraient jamais non plus à perdre leurs souvenirs, ce qui font d'eux ce qu'ils sont, et à devenir des élèves à part entière, comme les autres.
Tous arrachèrent leur médaillon et les jetèrent d'un coup sec sur le sol. L'abandon des colliers par leurs propriétaires provoqua un écran de fumée sur les élèves et le professeur. Ils en profitèrent pour attraper Tomeo et passer par la fenêtre en la fracassant – après avoir récupérer leurs médaillons. Une fois dans les airs tous murmurèrent : « Medalion ».
A nouveau, ils se retrouvèrent dans cette endroit blanc comme neige, mais cette fois-ci Tomeo était avec eux.
_ Mais... où sommes nous !? S'inquiéta Tomeo.
_ Dedans bien sure. Répliqua Ulrich.
_ Dans quoi ? Redemanda-t-il apeuré.
_ Dans le collier.
_ Euh.. D'accord.. Mais alors maintenant, expliquez moi.
_ On a pas le choix, si on ne le fait pas, on va comme qui dirait s'effacer. Expliqua Maemi.
_ D'accord, alors faisons ça dans l'ordre ! Je commence. Dit Estelle. C'est une longue histoire, pleine de douleur et de promesses...
A l'origine, nous venons tous de milieux et d'endroits différents. Comme nous le sommes tous d'ailleurs, différents. Mais par un hasard victorieux, nous nous sommes rencontrés, après avoir eut des vies minables; voilà la mienne :
Un rayon de soleil traversait la toiture délabrée d'une vieille maison en bois. Les murs avaient étaient moisis par l'eau qui avait inondé la ville, la plupart des meubles et objets étaient fracassés contre ces murs, où avaient étaient emportés dehors.
Une femme, et quatre enfants étaient allongés par terre. Une fillette bougea maladroitement la main, puis se releva. Dans un premier temps elle cacha de son doux visage les rayons du soleil qui se reflétaient dans ses cheveux blonds, puis elle se retourna vers sa mère, et ses frères et sœurs. Elle ouvrit de grands yeux en les voyant allongés, inertes. Elle essaya de réveiller sa mère, mais rien. Puis ses frères, et sa sœur...
Au final elle était seule, elle regarda vers le haut, et vit le toit. Elle se réfugia dans un coin de la maison, assise et en pleure.
Elle tremblait, en se répétant qu'ils allaient se réveiller, et qu'ils reprendraient tous leur vie; comme avant. Finalement, des services d'aide vinrent dans la ville, pour aider les survivants, et faire quelque chose de tout les corps que jonchait le sol. Mais Estelle prit peur quand un groupe de ces personnes entra dans sa maison...
Estelle avait maintenant neuf ans. Cela faisait maintenant cinq années qu'elle avait été placé dans une charmante famille avec ses parents adoptifs, et sa demie-sœur. Cette dernière s'appelait Océane, et c'était aussi la seule amie qu'elle avait dans ce monde. Elle avait de longs cheveux roux et de beaux yeux marrons. Elle aussi, avait été adopté dans des conditions similaires à celles d'Estelle. Alors, on pouvait dire qu'elles se comprenaient, elles s'aidaient souvent, quand ça n'allait pas par exemple. Ils vivaient dans une petite villa peinte dans des tons neutres, avec seulement deux chambres. Anthéa et Lucien – les parents adoptifs d'Estelle et Océane – étaient mariés depuis maintenant sept ans; ils se partageaient la plus petite chambre.
Dans la chambre d'Estelle et Océane s'entassaient de vieilles babioles; sur un côté de mur bleu azur étaient accrochées des dizaines de photos d'Estelle et Océane plus jeunes, puis lors d'un voyage, et leurs parents adoptifs aussi. Sur les bureaux des deux demoiselles il y avait des papiers concernant des cours, des esquisses de certains dessins fait par Océane, et un vieux journal dans l'ouverture était scellé.
_ A nouveau, reprit l'adolescente, ma vit eut un sens. Et même s'il n'était pas totalement vrai je m'y accrochais, coûte que coûte. Mais à nouveau, le destin reprit ce qui comptait le plus à mes yeux : Océane. On se baladait dans quelques rues, on avait pour mission de se rendre à l'épicerie. On avait dix ans, on était insouciante, alors on vagabondait sur la route. A un moment, je me rendis compte que j'avais laissé tomber quelque chose; alors, comme j'avais l'argent, Océane alla me le chercher...
En ce qui me concernait, je continuais le chemin. Mais au bout de cinq minutes – quand je vis qu'Océane n'arrivait pas – je commençais à m'inquiéter ! Alors là j'ai vu, une voiture était passée et ne l'avait pas vu, puisqu'elle s'était accroupie. Elle était désormais handicapée et c'était de ma faute, c'est moi qui aurait dut me faire écrasée, pas elle ! Quelques mois plus tard, Océane succomba à sa maladie. Et mes ''parents'' perdirent peu à peu tout ce qu'ils avaient. Ils n'avaient pas beaucoup d'argent, dès le départ, et plus tard ils arrivaient à peine à garder leur maison et nous nourrir. Alors je prenais peu à peu conscience que je n'étais qu'un boulet à leur cheville, et je leur annonçai ma décision de partir. Ils ne voulurent pas, mais je ne les écoutai pas non plus ! Alors au fur et à mesure j'atterris là; et après avoir erré dans ce bahut, je rencontrai Maemi...
_ Nous ne mîmes pas longtemps à comprendre que nous étions pareils, qu'à nous deux la vie avait oublié le bouton '' Stop ''. Mais malgré ça, mes souvenirs ne valent pas les siens; je ne devrais même pas les comparer. Pour elle, la vie a retiré petit à petit tout ce qu'elle avait. Moi, je n'avais rien à perdre, c'est la différence, j'ai souffert seule. L'avantage – si l'on peut appeler ça comme ça – c'est que j'étais la seule à souffrir...
Les nuages pleuraient leurs larmes par centaines.
La lune était à peine percevable, et les rues étaient très blafardement éclairées. Le trafic était extrêmement perturbé par cette vision chaotique, en moyenne une voiture seulement passait tout les quarts d'heure; ce qui rendait le lieu pratiquement désert.
Une jeune fille aux yeux inondés de larmes courrait dans ce mélange de goudron et de boue. Ses pieds nus semblaient vouloir céder sous le poids de la peur; quant à sa robe, la boue visqueuse présente la couvrait – tout comme les déchirures. Pressée, elle se heurta contre les chanlattes d'une maison, et contre les piliers d'un panneau publicitaire.
Une voiture arriva. A toute vitesse elle dérapa sur la route, et le pick-up s'encastra dans un lampadaire. Immédiatement un homme en sortit, la quarantaine environ avec les cheveux légèrement poivre-au-sel. L'éclairage ne laissait entrevoir ses yeux profondément noirs; on en apercevait juste l'ombre. Aussi le contour de sa bouche et de son nez était quelque peu flou. Ses habits paraissaient assez décontractés, mais couvert de sang... Ce même sang on le retrouvait sur les mains de la jeune fille et dans son cou – où une entaille faisait quelques centimètres de profondeur.
Maemi était morte de peur en voyant arriver l'homme. Elle lançait de tout côté des regards désespérés : peut-être quelqu'un arriverait et la sauverait des mains de cet homme ?! Mais personne ne vint jamais. Il la saisit par le bras et la tira vers sa voiture, jusqu'à l'emmener dans les sinistres caves d'un appartement. Maemi le vit partir en fermer la porte; avec lui il emportait probablement sa vie, et sa liberté. Mais elle n'en avait que faire ! Tout ce qu'elle voulait c'était qu'il ne revienne jamais.
Malheureusement pour elle, le lendemain il réapparut. Elle était pratiquement endormit, à cause des effets d'une drogue qu'il avait emporté. Et elle n'avait plus la force en elle de se débattre...
Puis les années passèrent. Maemi n'était plus aussi faible que la petite fille de cours préparatoire sanglotante. Ce n'était plus de la peur mais de la haine qui se lisait sur son visage quand elle le voyait déambuler dans sa prison; elle ne lui donner plus le plaisir de crier quand il la touchait, et bientôt elle savait que son corps ne ressentirait plus les effets de la drogue. Et quand ce moment sera là, alors enfin, elle partira.
Et elle le fit. Un beau jour elle détacha les chaînes qui lui retenaient les mains dans son dos à la façon de menottes, et elle se prépara. Elle se cacha en dessous des escaliers que l'homme empreintait quand il descendait la voir, et quand il arriva elle lui poussa brutalement le pied droit. Il tomba.
A ce moment précis elle prit une vieille bouteille de vin qui trainait ici depuis qu'elle était arrivée, et la lui fracassa sur son crâne. A toute jambe elle remonta les escaliers et s'enfuit. Elle, à peine vêtue de sa petite robe déchirée et pleine de boue, ne savait pas où elle était... Depuis ses 5 ans où elle avait été emportée, tout avait changé ! Elle était perdue, et pourtant elle se trouvait bien mieux ici que dans sa cave humide.
_ J'ai longtemps erré. Je marchais sans but véritable. Et j'ai donc rencontré Estelle ! C'est elle qui m'a appris à vivre dans ce monde, et je lui ai appris à se battre contre sa vie injuste. Et à chaque fois que quelqu'un venait ici, il nous apprenait quelque chose. Mais malgré tout, nos drames nous ont laissé une trace indélébile, moi je suis obligée de vivre avec la marque du coup de couteau dans mon cou... Mais c'est grâce à ces souffrances que le cercle s'est formé. Nous sommes les '' Eliberatori '' : les libérateurs.
_ Et nous avons appris que la vie était contrôlé par quelque chose de plus puissant que l'espoir, que la haine, quelque chose de bien plus puissant que la vie. Quelque chose qui s'étend par de-là la mort : les exterminateurs. Renchérit Estelle.
_ Et maintenant; finit Ulrich, tu dois devenir l'un des nôtres Tomeo. Dit-il avec un léger sourire.
_ Quoi !? Comment ça ?! Demanda-t-il.
_ Tu as bien dut souffrir dans ta vie, comme tout le monde... Maudire ton destin et tout ce qui s'y rattachait de près ou de loin. Continua Anaëlle.
_ Maintenant c'est simple, tu dois abandonner ta haine et ta souffrance au pouvoir du collier. Et ainsi tu seras un des nôtres. Souffla Jérémie.
Re: [Fiction] •♥• Union Défensive •♥•
Wouaouuu ! >_<
T'as dut mettre pas mal de temps pour écrire tout ça >_<
T'as du courage ! x)
En tout cas, c'est vraiment superbe ! La façon dont tu racontes est magnifique, et j'ai rencontré peu de fautes.
Continues comme ça ! ♥
T'as dut mettre pas mal de temps pour écrire tout ça >_<
T'as du courage ! x)
En tout cas, c'est vraiment superbe ! La façon dont tu racontes est magnifique, et j'ai rencontré peu de fautes.
Continues comme ça ! ♥
Re: [Fiction] •♥• Union Défensive •♥•
- Merci beaucoup Lillie, c'est gentil =)
Sinon, voilà le Chapitre 2
CHAPITRE 2 :
Exterminateurs de quoi ?
Exterminateurs de quoi ?
Le collège de Aikayo baignait dans un doux soleil matinale. Les cours étaient toujours aussi monotone, mais peut-être était-ce mieux comme ça. Peut-être le calme pesant prévenait du danger incertain qui allait se produire ? Mais d'une façon certaine, personne ou presque n'aurait put prévenir ce qui allait arriver.
La sonnerie sonna. Les élèves s'avancèrent donc vers la sortie de la salle de classe, calmement. Cette salle était tout ce qu'il y a de plus normal, semblable aux autres, avec deux énormes fenêtres dont la vue uniforme donnait sur le ciel bleu. Mais dans ce ciel pourtant si bleu, quelque chose d'informe se rapprochait. Elle était semblable à une énorme tâche noire qui avançait, comme un nuage avant une horrible tempête. Puis cette forme fut proche, trop proche, et elle fracassa un grand coup la fenêtre.
Les élèves étaient déjà sortit, mais pas le professeur. William entendit ce bruit, et se précipita vers la fenêtre.
_Oh non... Murmura-t-il.
Immédiatement, les Eliberatori accoururent. C'était sure : ils avaient à faire aux Exterminateurs. Ils étaient tous identiques à quelques détails près. Une moitié de visage semblable à celui des humains, caché sous un casque transparent. L'autre partie qui empiétait sur le caractère humain, avec des écritures Roumaines et des signes indescriptibles. Ils portaient une combinaison avec le même alliage noir que sur leur figure. Le tout à la fois très résistant, et maniable. A tel point qu'ils pouvaient se protéger des coups en renvoyant les ondes de choc à leurs propriétaires, tout en étant capable de faire tout ce qui faisait la renommée des contorsionnistes. Des exterminateurs arrivaient encore, alors les libérateurs agirent.
_ Înapoi ..! Cria Estelle en agrippant Tomeo par le bras.
Quelques heures plus tôt_
La lune avait déjà largement entamée sa progression à travers le ciel. Étant donné qu'il n'avait pas de chambre à l'internat du collège, Tomeo dormait à l'intérieur du médaillon. Une nuit aux abords paisible, mais soudain il ouvrit ses yeux. Il regarda autour de lui un moment, mais, non ! C'était impossible ! Il avait déjà vécu tout cela. L'attaque de ces monstres, ça ne pouvait pas être qu'un rêve ! Puis Estelle arriva dans le médaillon à son tour, pour sortir le jeune homme de sa solitude. Elle rangea son médaillon par dessous sa veste, puis s'approcha de Tomeo.
_ Estelle..? C'est impossible, tu n'étais pas là avant !
_ Oui, mais personne ne s'attendait à voir les Exterminateurs venir non plus.
_ Qu'est ce que tu veux dire par là ?
_ On a peu de temps. Dans quatre heures, tout ou plus, ils attaqueront ! Tu ne peux pas avoir oublier ?
_ Bien sure que non, mais les exterminateurs, ils vont bien se douter que tout ça c'est déjà passé !
_ Non. Et même si je le voulais mon pouvoir serait trop faible pour les ramener tous dans le passé ! Il n'y a que toi et moi.
_ Mais, que va-t-on faire alors ? On peut les empêcher d'attaquer au moins ?
_ Non. Ils doivent être contrôlé – ou même programmé – par quelque chose de bien trop puissant pour pouvoir le déjouer, ou en tout cas, on ne peut pas encore le faire. Cela-dit, les seuls fois où ils nous ont attaqués des membres ont failli y passer. Ça ne doit pas arriver, on doit tous être au meilleur de notre forme.
_ Attends un peu, comment ça tous? Je ne sais même pas me battre je te rappel.
_ C'est bien pour ça que je suis là ! Je t'apprendrais.
Tomeo dévisagea Estelle. Lui, se battre ? Enfin il n'avait pas le choix d'après ce qu'il entendait. Il ne voulait pas mettre plus de gens en danger.
_ D'accord... Souffla-t-il.
_ Génial ! Alors pour commencer tu dois savoir quelles seront tes pouvoirs une fois que tu auras mis le collier.
_ Vous n'avez pas tous les même pouvoirs ?
_ Non, nos pouvoirs dépendent de ce que l'on a vécu. Par exemple, moi qui n'ai jamais put profiter vraiment de ma Famille en les voyant tous s'effacer, j'ai le pouvoir de remonter dans le temps. Ainsi je vais pouvoir t'aider. Alors c'est à toi ! Racontes moi comment tu es arrivé ici.
_ Oh ce n'était vraiment pas grand chose tu sais. Je vais le résumer si tu veux bien. Je suis parti de chez moi alors que j'avais onze ans; pour échapper à ma Famille. Mes parents étaient extrêmement pauvres; mais plus que tout ils se détestaient, et moi avec. Ils se disputaient sans arrêt, ils se criaient dessus ou se frappaient. Un jour j'avais voulu m'interposer dans leur dispute, je n'avais que six ans. Et depuis quand ils étaient en colère et que l'autre n'était pas là, c'est moi qui prenais leur coups. Quand je suis parti je n'avais bien entendu aucun endroit où aller. Alors j'ai finit par errer dans la rue. Pendant deux ans je ne faisais que marcher, péniblement, et sans but véritable; ou alors je mendiais dans les rues blafardes où d'autres mendiants me crachaient parfois dessus.
Une jour j'ai faillit tout abandonner. Mes espoirs, mes rêves, ma souffrance, aux bras décharnés de la mort. Mais dans ce profond désespoir, on m'a sauvé. J'agonisais alors sur le sol dur et humide des bas-quartiers. Et puis plus rien : un écran noir. Je me souviens que quand je me suis réveillé j'étais à l'hôpital.
A partir de ce jour funeste où mon heure a faillit arriver, je me suis fait une promesse. Une promesse parfaitement insensée mais que je me suis jurée d'accomplir avant mon dernier souffle : Sauver à mon tour quelqu'un et redonner un sens à sa piètre existence.
Sans queue ni tête, parfaitement insensée et ridicule, mais c'est ma vie.
_ Elle n'a rien de ridicule, c'est ta vie. Et maintenant, grâce à elle, tu dois trouver ton pouvoir.
_ Voyons voir... Toute ma vie j'ai fuit, car je n'avais pas la force de me battre. De ce fait je n'ai pas put protéger mes frères et sœurs de mes parents, je n'ai pas put les protéger eux-même de leur folie, et je n'ai pas réussit non plus à me sauver moi-même. Je ne suis que trop faible, je ne pense pas que je mérite d'avoir un pouvoir.
_ ''Si la vie ne te donne rien, c'est à toi de lui arracher quelque chose”. Cette phrase paraît affreuse, et même indigne des humains. Mais elle au moins est censée. Dit Estelle avec le regard vide.
La jeune fille reprit un instant ses esprits et se mit debout pour aller chercher un livre. A son retour elle le déposa par terre, près de Tomeo.
_Bon allez ! On se met au boulot ! Lui sourit-elle en ouvrant le livre sur une image d'Exterminateur. Comme tu l'as déjà compris je pense, ce sont les Exterminateurs. Tout ce que nous savons sur eux et que les autres ont découvert avant nous, on l'a regroupé dans ce livre. Autant te dire qu'il n'y a pas grand chose et que...
_ Attends ! Qui sont ''les autres'' ?
_ Les Libérateurs bien sure ! Nous ne sommes pas les premiers tu sais. Le collier existe depuis des millions d'années; mais nous ne connaissons pas son histoire véritable. Et avant nous il y a eu d'autres Libérateurs. Le collier les a choisit, mais quand leur heure fut venu il a dut se résoudre à choisir de nouveaux ''membre''.
_Tu veux dire que des centaines de générations de guerriers comme vous n'ont encore jamais réussit à les vaincre !? Demanda-t-il légèrement anxieux.
_ C'est ça. Mais chaque génération d'Eliberatoris est plus forte. Car elle a l'héritage de ce livre, écrit et modifié par nos aïeuls. Très bien, il est vraiment temps de s'y mettre !
Les premiers Libérateurs avaient écrit que les Exterminateurs ressemblaient d'avantage à de grosses machines encombrés qu'à des humains. Or, de nos jours la partie machinale de ces choses reste particulièrement bien dissimulé ! Sous leurs armures ça ne se voit pas. Nous supposons donc qu'ils ont subit des sortes de mutations : ils sont plus fort, ça c'est sure.
_ Il se pourrait que ce soit une simple évolution ! Comme pour l'homme.
_ Non, car l'homme est constitué de cellules. Mais eux sont des genres de ''grosses machineries''. Cependant tout se passe à l'intérieur; enfin je crois.
_ Tu ne peux pas en être certaine c'est ça ?
_ Du moins pas encore Tomeo. Une idée m'est venue : En tout et pour tout, on ne sait d'eux que ce qu'ils ont bien voulu nous apprendre; nous devons viser plus grand ! Quand ils attaqueront dans la salle de classe, nous devrons en capturer un.
Cela ne sera pas simple, ils sont fort. Mais il faudra se concentrer sur un d'eux, et un seul.
_ Mais attends, ils étaient des centaines !
_ Peut-être bien, mais ce sont toujours des machines. Donc sans émotions. Et la perte matérielle de l'un d'eux ne devrait pas les affecter plus que ça. La question c'est : comment va-t-on l'attraper ? Je doute qu'il se laisse faire.
_ Pourquoi ne pas utiliser Timp ?
_ Timp ne viendrait jamais à bout d'un tel fléot. Et même si Sebastian y arrivait il faudrait que nous retournions ici. Et les machines se rendraient compte que l'on a disparu.
_ C'est pas dit, j'ai mon idée...
Tomeo expliqua de but en blanc son idée à Estelle. Et quand celle-ci acquiesça elle décida de faire venir les autres. Elle se leva et prononça une formule : ''Online, Eliberatori'' ! En dépit de leur volonté les autres libérateurs attérirent dans le médaillon. Ulrich et Anaëlle étaient encore affalés contre le sol à regretter leur sommeil, tandis que Jérémie venait de se relever. Par contre William et Maemi étaient parfaitement debout, et dans leur uniforme scolaire.
_ Un problème Estelle ? Demanda Maemi.
_ En effet. Partons dans un endroit plus tranquille...
A ses mots, le décor changea. Un ténébreux ciel étoilée apparut dessus leur tête, puis un amas de verdure s'installa sous leur pieds. Mystérieusement le tout disparut, laissant place à un décor moins classique. Les murs qui s'étalaient jusqu'au plafond représentaient un parfait dégradement du blanc au noir, le sol était pareil à une vitrine transparente qui donnait sur des fonds marins, et du ciel circulaire ressortait un projecteur grisâtre. Pour finir à cette étrange atmosphère, un grand canapé noir était encastré dans le mur arrière. C'était bien volontiers qu'Anaëlle, Sebastian, William, Jérémie, Ulrich et Maemi s'y installèrent. De son côté Tomeo avait le regard patiemment fixé sur Estelle.
_ Mais, mais... Comment tu as fait ça ?!
Estelle s'assit dans un fauteuil placé en face du canapé et sur la droite du projecteur.
_ C'est simple, cet endroit se modifie selon ta volonté. Expliqua Jérémie.
_ Si elle est assez forte tu peux faire ce que tu veux de cette pièce. Continua Anaëlle.
_ Mais avant tout, ça empêche aux visiteurs importuns de venir semer le trouble ici. Reprit Ulrich.
_ Venons-en au fait. Demanda William alors que Tomeo se décida à s'asseoir.
_ Ils vont venir... Cette fois-ci ils nous attaquent sur notre propre terrain. Dit Estelle.
_ Vraiment ? Mais comment êtes vous au courant ..? Demanda Maemi avec un regard suspicieux.
_ J'ai utilisé Înapoi, mais je n'ai put emmener que Tomeo avec moi.
_ Quand vont-ils attaquer ? Questionna Anaëlle.
_ A neuf heures, juste à la sonnerie. Quand tout le monde sera déjà sortit de la salle de classe. Expliqua Tomeo.
_ Et il est déjà... six heures et quart ! Remarqua Maemi.
_ Effectivement, nous n'avons plus beaucoup de temps, venons-en à l'essentiel : Comment entreront-ils ? Y a-t-il un moyen de les empêcher d'entrer ? Renchérit le ténébreux.
_ Ils fracasseront la fenêtre, avoua le Japonais, et pour ce qui est du reste...
_ ... Il n'a jamais était question de les arrêter ! Coupa Estelle. En en parlant avec Tomeo, je me suis rendue compte qu'à peu de choses près, on ne sait rien des Exterminateurs. Donc, pendant leur attaque, nous devrons tâcher d'en attraper un...
_ Maintenant qu'on parle de Tomeo, il me semble qu'il n'a toujours pas revêtu le médaillon. Dit Jérémie.
_ Le mystère de ses pouvoirs reste complet lui aussi. Compléta Ulrich.
_ C'est exact. Et il faut agir vite, si on ne veut pas que nos souvenirs se perdent. Réagit Maemi.
_ Mais, que dois-je faire exactement ? Demanda pâlement Tomeo.
_ Pour l'instant, rien. Répondit Estelle. Le collier choisira par lui-même quand il te donnera tes pouvoirs. Enfin, murmura-t-elle, espérons que ça ne tardera pas trop.
8H30, Salle n°10_
Un doux soleil matinale baignait le collège de lumière. Pendant le cours de S.V.T. les Libérateurs n'avaient jamais étaient aussi préoccupés. Mais malgré ça, ils essayaient de rester confiant. Tomeo se pencha en dehors de sa table, et murmura quelque chose à Estelle.
_ Estelle, je me demandais. Pourquoi les appelle-t-on ''Exterminateurs'' ?
_ Parce qu'ils exterminent... Ils exterminent les rêves. Répondit-elle.
_ Quoi !? Mais, en quoi ça les aide !?
_ Réfléchis un peu, si les humains n'ont plus de rêves, plus de désirs, ils n'ont plus rien à espérer. S'ils n'ont plus rien, alors rien ne les motive dans la vie. Ils restent semblables à des sortes de coquilles vides. Mais nous ne savons pas exactement à quoi ça leur sert.
_ Ils veulent exterminer le...
_ Estelle ! Retournes toi, et regardes vers le tableau ! Intervint le professeur.
Elle s'exécuta sans chercher. Puis le cour avançant, la sonnerie sonna. Les élèves s'avancèrent donc vers la sortie de la salle de classe, calmement. Cette salle était tout ce qu'il y avait de plus normal, semblable aux autres, avec deux énormes fenêtres dont la vue uniforme donnait sur le ciel bleu. Mais dans ce ciel pourtant si bleu, quelque chose d'informe se rapprochait. Elle était semblable à une énorme tâche noire qui avançait, comme un nuage avant une horrible tempête. Puis cette forme fut proche, trop proche, et elle fracassa un grand coup la fenêtre...
Mais cette fois-ci ils n'allaient pas en rester là, non ! Cette fois-ci les Eliberatori étaient face à la fenêtre, l'air plus sérieux et déterminé que jamais au par avant. Tomeo et Anaëlle étaient cachés derrière les autres pour pouvoir les surprendre en en attrapant un. Mais les Exterminateurs étaient devenus extrêmement nombreux dans la salle de classe, et d'autres attendaient même à l'extérieur du bâtiment. Pour commencer ces festivités, Maemi et Estelle opposèrent l'une à l'autre leur main droite ce qui eut pour effet de créer une sorte de champ d'énergie bleu. Elles lancèrent cette boule sur le premier monstre devant elles. Suite à cela les demoiselles reculèrent sur le côté, et commencèrent à s'occuper chacune de leur côté d'autres de ces mutants.
A son tour Ulrich se présenta devant les monstres. Il leva ses deux mains vers le plafond et fit apparaître une barre en bois; d'un mouvement il s'y accrocha et fonça droit dans le tas. Il déploya alors ses jambes et remmena trois Exterminateurs vers le ciel par l'ouverture de la fenêtre. Puis William et Jérémie y allèrent aussi, esquivant et rendant chaque coups.
Dans la confusion générale, Anaëlle et Tomeo sautèrent sur le dos d'un des Exterminateurs. Pendant que Tomeo le maintenait au sol, la jeune fille lui bloqua les bras derrière son dos. Puis elle les emmena tout deux dans le collier. Ils attérirent dans la salle blanche, où une grande table attendait leur arrivée. Les deux adolescents posèrent le monstre dessus et l'attachèrent solidement.
_ Maintenant il faut prévenir les autres de revenir ici en quatrième vitesse ! Dit Anaëlle.
_ Mais comment les joindre ? Demanda Tomeo.
_ Et bien il faut d'abord que.. Aaah !!
Sans qu'elle ne put finir sa phrase Anaëlle s'écroula sur le sol. Tout ce qui les entourait était en train de s'effacer inéluctablement !
_ Que se passe-t-il ? Questionna encore Tomeo.
_ Ils utilisent trop d'énergie. Bientôt tu vas être expulsé.
_ Quoi ? Mais pourquoi ?
_ Car tu ne portes pas le médaillon. Il va se débarrasser de tout ce qui est pour lui superflus, pour garder sa force vitale et aider les autres à combattre. Je ne sais pas où tu atterriras, mais tu dois à tout prix chercher à retrouver les Libérateurs... C'est notre seule chance.
L'univers grésillait toujours, comme un vieux bug ! Anaëlle fut projeter contre le mur du fond et Tomeo disparut bel et bien.
Le jeune Japonais s'étala sur un sol boueux. Il se releva péniblement et regarda autour de lui; le collège ! Il était juste devant la façade du collège. Seul problème : Comment entrer ? Les grilles étaient closes et personne à l'horizon pour lui ouvrir. Il n'avait plus qu'à escalader, en faisant attention à la caméra à côté de lui...
Malheureusement pour lui, une fois de l'autre côté la manche de sa veste s'agrippa au grillage, et quand elle lâcha il retomba avec. Plus difficilement encore que la première fois, il se releva. Il courut à en perdre haleine vers la fenêtre brisée de la salle dix. Il rentra dans le bâtiment puis dans la salle. Il ouvra grand ses yeux, sans en revenir encore.
Ulrich et Jérémie étaient allongés sur le sol sans qu'ils ne puissent plus bouger. Un Exterminateur attrapa ensuite Maemi et la lança d'un coup sec sur William qui fut projetée avec l'adolescente contre le mur. Un autre de ces mutants étaient en train de finir son combat contre Sebastian, et le lâcha alors vers la fenêtre ouverte.
Tomeo n'en croyait pas ses yeux, même Estelle était allongée sur le sol en train de suffoquer. Puis un mutant s'approcha d'elle et lui mis un coup de pied dans le dos, à la suite de ça Estelle roula par Terre. Puis le même monstre lui appuya dans le dos...
_ Estelle ! Nooon ! S'écria Tomeo.
Impuissant... Il était tout simplement impuissant ! Il ne pouvait strictement rien faire. Était-il lui aussi condamné à voir ses amis mourir ? Non... Il ne voulait pas accepter ça !
Son regard était noyé de haine. Une haine qu'il vouait à la vie qui le méritait, le refus qu'il avait d'accepter cette situation inacceptable... Enfin ! Enfin il avait compris, enfin il avait réunis le pouvoir suffisant pour acquérir le collier. Ses yeux fixant la scène s'encerclaient d'une lueur rougeâtre, puis autour de son coup un écran blanc apparut. Et enfin, le collier. Tomeo ne l'avait pas remarqué, pas encore. Mais il se devait de faire quelque chose; d'un coup de tête il repoussa le robot qui fut projeté à son tour contre le mur. Puis le Japonais releva la tête d'Estelle du sol, et tenta de la maintenir en vie...
A l'intérieur du médaillon Anaëlle se releva comme elle le put. La nouvelle énergie apportée par Tomeo refermait la brèche qu'il avait engendré, l'adolescente put alors travailler sans que l'endroit ne s'effondre sur lui-même. Elle se prépara à l'aide de gants, masques et autres ustensiles. L'adolescente regarda l'individu allongé, qui la fixait du regard; et en détournant le sien elle finit par lui ouvrir ce qui lui servait de ventre. Du côté de son visage semblable à celui d'un humain, des organes avaient la même apparence, et même... Était-ce bien un cœur qui battait dans sa poitrine ?
De l'autre côté de cette ''chose'' étaient reliés quelques câbles et fils électriques. Mais en dessous : rien. Le néant. C'était donc ça le secret qui était rattaché aux Exterminateurs ? Ou cette trace de vide était-elle plus importante que cela finalement ? Anaëlle examina encore le semi-mutant, puis une question vint troubler sa réflexion. La partie humaine n'était-elle pas plus répandu avant ..?
_ Oh non... Se murmura-t-elle a elle même.
L'Exterminateur que Tomeo avait envoyé contre le mur se remit de sa chute assez rapidement, et se jeta sur les deux adolescents. Malencontreusement, une force invisible le repoussa sur le mur.
_ Quoi, mais ..? Murmura Tomeo.
_ .. C'est le collier. Balbutie Estelle.
Tomeo regarda alors cette chose brillante qui pendait à son cou avec un léger sourire.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Les libérateurs s'étaient de nouveau réunis dans le médaillon, et faisaient un point de ce qu'ils avaient découvert lors de cette matinée un peu trop longue à leur goût.
_ Ils sont vides !? S'écria Maemi.
_ Alors on a fait tout ça pour rien ? Se plaint Estelle.
_ Non c'est faux. J'ai vu quelque chose : la partie électronique paraissait prendre le dessus sur la partie humaine.
_ Et qu'est ce que cela veut dire Ana' ? Questionna William.
_ A l'origine, les Exterminateurs étaient humains, comme nous. Avant que cette chose ne s'empare de leur corps.
_ Mais oui, bien sure ! C'est pour ça qu'ils changent, en même temps que les humains. Renchérit Estelle.
_ ...Et quand la partie ''robot'' a finit de vider ces coquilles, ils ne deviennent que de simples ferrailles inutiles. J'en déduis qu'ils se débarrassent d'eux, et créent d'autres de ces mutants.
_ Tu veux dire qu'en plus de nous combattre, dit Tomeo, ils exterminent la race humaine ?
La sonnerie sonna. Les élèves s'avancèrent donc vers la sortie de la salle de classe, calmement. Cette salle était tout ce qu'il y a de plus normal, semblable aux autres, avec deux énormes fenêtres dont la vue uniforme donnait sur le ciel bleu. Mais dans ce ciel pourtant si bleu, quelque chose d'informe se rapprochait. Elle était semblable à une énorme tâche noire qui avançait, comme un nuage avant une horrible tempête. Puis cette forme fut proche, trop proche, et elle fracassa un grand coup la fenêtre.
Les élèves étaient déjà sortit, mais pas le professeur. William entendit ce bruit, et se précipita vers la fenêtre.
_Oh non... Murmura-t-il.
Immédiatement, les Eliberatori accoururent. C'était sure : ils avaient à faire aux Exterminateurs. Ils étaient tous identiques à quelques détails près. Une moitié de visage semblable à celui des humains, caché sous un casque transparent. L'autre partie qui empiétait sur le caractère humain, avec des écritures Roumaines et des signes indescriptibles. Ils portaient une combinaison avec le même alliage noir que sur leur figure. Le tout à la fois très résistant, et maniable. A tel point qu'ils pouvaient se protéger des coups en renvoyant les ondes de choc à leurs propriétaires, tout en étant capable de faire tout ce qui faisait la renommée des contorsionnistes. Des exterminateurs arrivaient encore, alors les libérateurs agirent.
_ Înapoi ..! Cria Estelle en agrippant Tomeo par le bras.
Quelques heures plus tôt_
La lune avait déjà largement entamée sa progression à travers le ciel. Étant donné qu'il n'avait pas de chambre à l'internat du collège, Tomeo dormait à l'intérieur du médaillon. Une nuit aux abords paisible, mais soudain il ouvrit ses yeux. Il regarda autour de lui un moment, mais, non ! C'était impossible ! Il avait déjà vécu tout cela. L'attaque de ces monstres, ça ne pouvait pas être qu'un rêve ! Puis Estelle arriva dans le médaillon à son tour, pour sortir le jeune homme de sa solitude. Elle rangea son médaillon par dessous sa veste, puis s'approcha de Tomeo.
_ Estelle..? C'est impossible, tu n'étais pas là avant !
_ Oui, mais personne ne s'attendait à voir les Exterminateurs venir non plus.
_ Qu'est ce que tu veux dire par là ?
_ On a peu de temps. Dans quatre heures, tout ou plus, ils attaqueront ! Tu ne peux pas avoir oublier ?
_ Bien sure que non, mais les exterminateurs, ils vont bien se douter que tout ça c'est déjà passé !
_ Non. Et même si je le voulais mon pouvoir serait trop faible pour les ramener tous dans le passé ! Il n'y a que toi et moi.
_ Mais, que va-t-on faire alors ? On peut les empêcher d'attaquer au moins ?
_ Non. Ils doivent être contrôlé – ou même programmé – par quelque chose de bien trop puissant pour pouvoir le déjouer, ou en tout cas, on ne peut pas encore le faire. Cela-dit, les seuls fois où ils nous ont attaqués des membres ont failli y passer. Ça ne doit pas arriver, on doit tous être au meilleur de notre forme.
_ Attends un peu, comment ça tous? Je ne sais même pas me battre je te rappel.
_ C'est bien pour ça que je suis là ! Je t'apprendrais.
Tomeo dévisagea Estelle. Lui, se battre ? Enfin il n'avait pas le choix d'après ce qu'il entendait. Il ne voulait pas mettre plus de gens en danger.
_ D'accord... Souffla-t-il.
_ Génial ! Alors pour commencer tu dois savoir quelles seront tes pouvoirs une fois que tu auras mis le collier.
_ Vous n'avez pas tous les même pouvoirs ?
_ Non, nos pouvoirs dépendent de ce que l'on a vécu. Par exemple, moi qui n'ai jamais put profiter vraiment de ma Famille en les voyant tous s'effacer, j'ai le pouvoir de remonter dans le temps. Ainsi je vais pouvoir t'aider. Alors c'est à toi ! Racontes moi comment tu es arrivé ici.
_ Oh ce n'était vraiment pas grand chose tu sais. Je vais le résumer si tu veux bien. Je suis parti de chez moi alors que j'avais onze ans; pour échapper à ma Famille. Mes parents étaient extrêmement pauvres; mais plus que tout ils se détestaient, et moi avec. Ils se disputaient sans arrêt, ils se criaient dessus ou se frappaient. Un jour j'avais voulu m'interposer dans leur dispute, je n'avais que six ans. Et depuis quand ils étaient en colère et que l'autre n'était pas là, c'est moi qui prenais leur coups. Quand je suis parti je n'avais bien entendu aucun endroit où aller. Alors j'ai finit par errer dans la rue. Pendant deux ans je ne faisais que marcher, péniblement, et sans but véritable; ou alors je mendiais dans les rues blafardes où d'autres mendiants me crachaient parfois dessus.
Une jour j'ai faillit tout abandonner. Mes espoirs, mes rêves, ma souffrance, aux bras décharnés de la mort. Mais dans ce profond désespoir, on m'a sauvé. J'agonisais alors sur le sol dur et humide des bas-quartiers. Et puis plus rien : un écran noir. Je me souviens que quand je me suis réveillé j'étais à l'hôpital.
A partir de ce jour funeste où mon heure a faillit arriver, je me suis fait une promesse. Une promesse parfaitement insensée mais que je me suis jurée d'accomplir avant mon dernier souffle : Sauver à mon tour quelqu'un et redonner un sens à sa piètre existence.
Sans queue ni tête, parfaitement insensée et ridicule, mais c'est ma vie.
_ Elle n'a rien de ridicule, c'est ta vie. Et maintenant, grâce à elle, tu dois trouver ton pouvoir.
_ Voyons voir... Toute ma vie j'ai fuit, car je n'avais pas la force de me battre. De ce fait je n'ai pas put protéger mes frères et sœurs de mes parents, je n'ai pas put les protéger eux-même de leur folie, et je n'ai pas réussit non plus à me sauver moi-même. Je ne suis que trop faible, je ne pense pas que je mérite d'avoir un pouvoir.
_ ''Si la vie ne te donne rien, c'est à toi de lui arracher quelque chose”. Cette phrase paraît affreuse, et même indigne des humains. Mais elle au moins est censée. Dit Estelle avec le regard vide.
La jeune fille reprit un instant ses esprits et se mit debout pour aller chercher un livre. A son retour elle le déposa par terre, près de Tomeo.
_Bon allez ! On se met au boulot ! Lui sourit-elle en ouvrant le livre sur une image d'Exterminateur. Comme tu l'as déjà compris je pense, ce sont les Exterminateurs. Tout ce que nous savons sur eux et que les autres ont découvert avant nous, on l'a regroupé dans ce livre. Autant te dire qu'il n'y a pas grand chose et que...
_ Attends ! Qui sont ''les autres'' ?
_ Les Libérateurs bien sure ! Nous ne sommes pas les premiers tu sais. Le collier existe depuis des millions d'années; mais nous ne connaissons pas son histoire véritable. Et avant nous il y a eu d'autres Libérateurs. Le collier les a choisit, mais quand leur heure fut venu il a dut se résoudre à choisir de nouveaux ''membre''.
_Tu veux dire que des centaines de générations de guerriers comme vous n'ont encore jamais réussit à les vaincre !? Demanda-t-il légèrement anxieux.
_ C'est ça. Mais chaque génération d'Eliberatoris est plus forte. Car elle a l'héritage de ce livre, écrit et modifié par nos aïeuls. Très bien, il est vraiment temps de s'y mettre !
Les premiers Libérateurs avaient écrit que les Exterminateurs ressemblaient d'avantage à de grosses machines encombrés qu'à des humains. Or, de nos jours la partie machinale de ces choses reste particulièrement bien dissimulé ! Sous leurs armures ça ne se voit pas. Nous supposons donc qu'ils ont subit des sortes de mutations : ils sont plus fort, ça c'est sure.
_ Il se pourrait que ce soit une simple évolution ! Comme pour l'homme.
_ Non, car l'homme est constitué de cellules. Mais eux sont des genres de ''grosses machineries''. Cependant tout se passe à l'intérieur; enfin je crois.
_ Tu ne peux pas en être certaine c'est ça ?
_ Du moins pas encore Tomeo. Une idée m'est venue : En tout et pour tout, on ne sait d'eux que ce qu'ils ont bien voulu nous apprendre; nous devons viser plus grand ! Quand ils attaqueront dans la salle de classe, nous devrons en capturer un.
Cela ne sera pas simple, ils sont fort. Mais il faudra se concentrer sur un d'eux, et un seul.
_ Mais attends, ils étaient des centaines !
_ Peut-être bien, mais ce sont toujours des machines. Donc sans émotions. Et la perte matérielle de l'un d'eux ne devrait pas les affecter plus que ça. La question c'est : comment va-t-on l'attraper ? Je doute qu'il se laisse faire.
_ Pourquoi ne pas utiliser Timp ?
_ Timp ne viendrait jamais à bout d'un tel fléot. Et même si Sebastian y arrivait il faudrait que nous retournions ici. Et les machines se rendraient compte que l'on a disparu.
_ C'est pas dit, j'ai mon idée...
Tomeo expliqua de but en blanc son idée à Estelle. Et quand celle-ci acquiesça elle décida de faire venir les autres. Elle se leva et prononça une formule : ''Online, Eliberatori'' ! En dépit de leur volonté les autres libérateurs attérirent dans le médaillon. Ulrich et Anaëlle étaient encore affalés contre le sol à regretter leur sommeil, tandis que Jérémie venait de se relever. Par contre William et Maemi étaient parfaitement debout, et dans leur uniforme scolaire.
_ Un problème Estelle ? Demanda Maemi.
_ En effet. Partons dans un endroit plus tranquille...
A ses mots, le décor changea. Un ténébreux ciel étoilée apparut dessus leur tête, puis un amas de verdure s'installa sous leur pieds. Mystérieusement le tout disparut, laissant place à un décor moins classique. Les murs qui s'étalaient jusqu'au plafond représentaient un parfait dégradement du blanc au noir, le sol était pareil à une vitrine transparente qui donnait sur des fonds marins, et du ciel circulaire ressortait un projecteur grisâtre. Pour finir à cette étrange atmosphère, un grand canapé noir était encastré dans le mur arrière. C'était bien volontiers qu'Anaëlle, Sebastian, William, Jérémie, Ulrich et Maemi s'y installèrent. De son côté Tomeo avait le regard patiemment fixé sur Estelle.
_ Mais, mais... Comment tu as fait ça ?!
Estelle s'assit dans un fauteuil placé en face du canapé et sur la droite du projecteur.
_ C'est simple, cet endroit se modifie selon ta volonté. Expliqua Jérémie.
_ Si elle est assez forte tu peux faire ce que tu veux de cette pièce. Continua Anaëlle.
_ Mais avant tout, ça empêche aux visiteurs importuns de venir semer le trouble ici. Reprit Ulrich.
_ Venons-en au fait. Demanda William alors que Tomeo se décida à s'asseoir.
_ Ils vont venir... Cette fois-ci ils nous attaquent sur notre propre terrain. Dit Estelle.
_ Vraiment ? Mais comment êtes vous au courant ..? Demanda Maemi avec un regard suspicieux.
_ J'ai utilisé Înapoi, mais je n'ai put emmener que Tomeo avec moi.
_ Quand vont-ils attaquer ? Questionna Anaëlle.
_ A neuf heures, juste à la sonnerie. Quand tout le monde sera déjà sortit de la salle de classe. Expliqua Tomeo.
_ Et il est déjà... six heures et quart ! Remarqua Maemi.
_ Effectivement, nous n'avons plus beaucoup de temps, venons-en à l'essentiel : Comment entreront-ils ? Y a-t-il un moyen de les empêcher d'entrer ? Renchérit le ténébreux.
_ Ils fracasseront la fenêtre, avoua le Japonais, et pour ce qui est du reste...
_ ... Il n'a jamais était question de les arrêter ! Coupa Estelle. En en parlant avec Tomeo, je me suis rendue compte qu'à peu de choses près, on ne sait rien des Exterminateurs. Donc, pendant leur attaque, nous devrons tâcher d'en attraper un...
_ Maintenant qu'on parle de Tomeo, il me semble qu'il n'a toujours pas revêtu le médaillon. Dit Jérémie.
_ Le mystère de ses pouvoirs reste complet lui aussi. Compléta Ulrich.
_ C'est exact. Et il faut agir vite, si on ne veut pas que nos souvenirs se perdent. Réagit Maemi.
_ Mais, que dois-je faire exactement ? Demanda pâlement Tomeo.
_ Pour l'instant, rien. Répondit Estelle. Le collier choisira par lui-même quand il te donnera tes pouvoirs. Enfin, murmura-t-elle, espérons que ça ne tardera pas trop.
8H30, Salle n°10_
Un doux soleil matinale baignait le collège de lumière. Pendant le cours de S.V.T. les Libérateurs n'avaient jamais étaient aussi préoccupés. Mais malgré ça, ils essayaient de rester confiant. Tomeo se pencha en dehors de sa table, et murmura quelque chose à Estelle.
_ Estelle, je me demandais. Pourquoi les appelle-t-on ''Exterminateurs'' ?
_ Parce qu'ils exterminent... Ils exterminent les rêves. Répondit-elle.
_ Quoi !? Mais, en quoi ça les aide !?
_ Réfléchis un peu, si les humains n'ont plus de rêves, plus de désirs, ils n'ont plus rien à espérer. S'ils n'ont plus rien, alors rien ne les motive dans la vie. Ils restent semblables à des sortes de coquilles vides. Mais nous ne savons pas exactement à quoi ça leur sert.
_ Ils veulent exterminer le...
_ Estelle ! Retournes toi, et regardes vers le tableau ! Intervint le professeur.
Elle s'exécuta sans chercher. Puis le cour avançant, la sonnerie sonna. Les élèves s'avancèrent donc vers la sortie de la salle de classe, calmement. Cette salle était tout ce qu'il y avait de plus normal, semblable aux autres, avec deux énormes fenêtres dont la vue uniforme donnait sur le ciel bleu. Mais dans ce ciel pourtant si bleu, quelque chose d'informe se rapprochait. Elle était semblable à une énorme tâche noire qui avançait, comme un nuage avant une horrible tempête. Puis cette forme fut proche, trop proche, et elle fracassa un grand coup la fenêtre...
Mais cette fois-ci ils n'allaient pas en rester là, non ! Cette fois-ci les Eliberatori étaient face à la fenêtre, l'air plus sérieux et déterminé que jamais au par avant. Tomeo et Anaëlle étaient cachés derrière les autres pour pouvoir les surprendre en en attrapant un. Mais les Exterminateurs étaient devenus extrêmement nombreux dans la salle de classe, et d'autres attendaient même à l'extérieur du bâtiment. Pour commencer ces festivités, Maemi et Estelle opposèrent l'une à l'autre leur main droite ce qui eut pour effet de créer une sorte de champ d'énergie bleu. Elles lancèrent cette boule sur le premier monstre devant elles. Suite à cela les demoiselles reculèrent sur le côté, et commencèrent à s'occuper chacune de leur côté d'autres de ces mutants.
A son tour Ulrich se présenta devant les monstres. Il leva ses deux mains vers le plafond et fit apparaître une barre en bois; d'un mouvement il s'y accrocha et fonça droit dans le tas. Il déploya alors ses jambes et remmena trois Exterminateurs vers le ciel par l'ouverture de la fenêtre. Puis William et Jérémie y allèrent aussi, esquivant et rendant chaque coups.
Dans la confusion générale, Anaëlle et Tomeo sautèrent sur le dos d'un des Exterminateurs. Pendant que Tomeo le maintenait au sol, la jeune fille lui bloqua les bras derrière son dos. Puis elle les emmena tout deux dans le collier. Ils attérirent dans la salle blanche, où une grande table attendait leur arrivée. Les deux adolescents posèrent le monstre dessus et l'attachèrent solidement.
_ Maintenant il faut prévenir les autres de revenir ici en quatrième vitesse ! Dit Anaëlle.
_ Mais comment les joindre ? Demanda Tomeo.
_ Et bien il faut d'abord que.. Aaah !!
Sans qu'elle ne put finir sa phrase Anaëlle s'écroula sur le sol. Tout ce qui les entourait était en train de s'effacer inéluctablement !
_ Que se passe-t-il ? Questionna encore Tomeo.
_ Ils utilisent trop d'énergie. Bientôt tu vas être expulsé.
_ Quoi ? Mais pourquoi ?
_ Car tu ne portes pas le médaillon. Il va se débarrasser de tout ce qui est pour lui superflus, pour garder sa force vitale et aider les autres à combattre. Je ne sais pas où tu atterriras, mais tu dois à tout prix chercher à retrouver les Libérateurs... C'est notre seule chance.
L'univers grésillait toujours, comme un vieux bug ! Anaëlle fut projeter contre le mur du fond et Tomeo disparut bel et bien.
Le jeune Japonais s'étala sur un sol boueux. Il se releva péniblement et regarda autour de lui; le collège ! Il était juste devant la façade du collège. Seul problème : Comment entrer ? Les grilles étaient closes et personne à l'horizon pour lui ouvrir. Il n'avait plus qu'à escalader, en faisant attention à la caméra à côté de lui...
Malheureusement pour lui, une fois de l'autre côté la manche de sa veste s'agrippa au grillage, et quand elle lâcha il retomba avec. Plus difficilement encore que la première fois, il se releva. Il courut à en perdre haleine vers la fenêtre brisée de la salle dix. Il rentra dans le bâtiment puis dans la salle. Il ouvra grand ses yeux, sans en revenir encore.
Ulrich et Jérémie étaient allongés sur le sol sans qu'ils ne puissent plus bouger. Un Exterminateur attrapa ensuite Maemi et la lança d'un coup sec sur William qui fut projetée avec l'adolescente contre le mur. Un autre de ces mutants étaient en train de finir son combat contre Sebastian, et le lâcha alors vers la fenêtre ouverte.
Tomeo n'en croyait pas ses yeux, même Estelle était allongée sur le sol en train de suffoquer. Puis un mutant s'approcha d'elle et lui mis un coup de pied dans le dos, à la suite de ça Estelle roula par Terre. Puis le même monstre lui appuya dans le dos...
_ Estelle ! Nooon ! S'écria Tomeo.
Impuissant... Il était tout simplement impuissant ! Il ne pouvait strictement rien faire. Était-il lui aussi condamné à voir ses amis mourir ? Non... Il ne voulait pas accepter ça !
Son regard était noyé de haine. Une haine qu'il vouait à la vie qui le méritait, le refus qu'il avait d'accepter cette situation inacceptable... Enfin ! Enfin il avait compris, enfin il avait réunis le pouvoir suffisant pour acquérir le collier. Ses yeux fixant la scène s'encerclaient d'une lueur rougeâtre, puis autour de son coup un écran blanc apparut. Et enfin, le collier. Tomeo ne l'avait pas remarqué, pas encore. Mais il se devait de faire quelque chose; d'un coup de tête il repoussa le robot qui fut projeté à son tour contre le mur. Puis le Japonais releva la tête d'Estelle du sol, et tenta de la maintenir en vie...
A l'intérieur du médaillon Anaëlle se releva comme elle le put. La nouvelle énergie apportée par Tomeo refermait la brèche qu'il avait engendré, l'adolescente put alors travailler sans que l'endroit ne s'effondre sur lui-même. Elle se prépara à l'aide de gants, masques et autres ustensiles. L'adolescente regarda l'individu allongé, qui la fixait du regard; et en détournant le sien elle finit par lui ouvrir ce qui lui servait de ventre. Du côté de son visage semblable à celui d'un humain, des organes avaient la même apparence, et même... Était-ce bien un cœur qui battait dans sa poitrine ?
De l'autre côté de cette ''chose'' étaient reliés quelques câbles et fils électriques. Mais en dessous : rien. Le néant. C'était donc ça le secret qui était rattaché aux Exterminateurs ? Ou cette trace de vide était-elle plus importante que cela finalement ? Anaëlle examina encore le semi-mutant, puis une question vint troubler sa réflexion. La partie humaine n'était-elle pas plus répandu avant ..?
_ Oh non... Se murmura-t-elle a elle même.
L'Exterminateur que Tomeo avait envoyé contre le mur se remit de sa chute assez rapidement, et se jeta sur les deux adolescents. Malencontreusement, une force invisible le repoussa sur le mur.
_ Quoi, mais ..? Murmura Tomeo.
_ .. C'est le collier. Balbutie Estelle.
Tomeo regarda alors cette chose brillante qui pendait à son cou avec un léger sourire.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Les libérateurs s'étaient de nouveau réunis dans le médaillon, et faisaient un point de ce qu'ils avaient découvert lors de cette matinée un peu trop longue à leur goût.
_ Ils sont vides !? S'écria Maemi.
_ Alors on a fait tout ça pour rien ? Se plaint Estelle.
_ Non c'est faux. J'ai vu quelque chose : la partie électronique paraissait prendre le dessus sur la partie humaine.
_ Et qu'est ce que cela veut dire Ana' ? Questionna William.
_ A l'origine, les Exterminateurs étaient humains, comme nous. Avant que cette chose ne s'empare de leur corps.
_ Mais oui, bien sure ! C'est pour ça qu'ils changent, en même temps que les humains. Renchérit Estelle.
_ ...Et quand la partie ''robot'' a finit de vider ces coquilles, ils ne deviennent que de simples ferrailles inutiles. J'en déduis qu'ils se débarrassent d'eux, et créent d'autres de ces mutants.
_ Tu veux dire qu'en plus de nous combattre, dit Tomeo, ils exterminent la race humaine ?
Re: [Fiction] •♥• Union Défensive •♥•
- Bonjour tout le monde !!
Après l'avalanche de réponse à cette Fic' je poste enfin la suite ! XD Elle est moins longue, oui, c'est normal ^^ C'est un peu comme un chapitre intermédiaire qwa !
Bonne lecture !
- Spoiler:
CHAPITRE 3 :
Plan : évasion !
Pas un bruit ne venait rompre le silence de mort dans la salle blanche. Les libérateurs l'avaient sut, ils avaient toujours sut que les Exterminateurs menaçaient les humains, mais pas de cette façon là ! C'était trop affreux, qui étaient ils vraiment pour pouvoir faire ça ? Qui à la fin, avait put créer une chose pareil ? C'était juste inhumain...
_ Et si ils y arrivaient, hein ? Si tout ce qu'on a fait n'avait en faites servit à rien ? Demanda William.
_ Qu'est ce que tu veux dire; ne pas arriver à quoi ? Demanda Anaëlle.
_ Admettons qu'ils fusionnent avec les humains et en prennent le contrôle, qui nous dit qu'il y a un moyen de les arrêter ? Et si ça se trouve le virus reste à l'intérieur de l'être humain bien avant de faire son apparition ! Nous n'avons aucun moyen de dire si oui ou non, quelqu'un est contaminé d'avance.
_ C'est vrai ça, et si les Exterminateurs qu'on a exterminé n'étaient autre que... nos voisins par exemple ? Renchérit Ulrich.
_ C'est justement pour ça qu'on doit continuer le combat ! Ne jamais les laisser nous enlever cette lueur d'espoir : un jour on arrivera à les vaincre, car nous sommes nés pour ça. Dit Estelle.
_ Nous méritons mieux que les vies minables que nous avons supporté. Expliqua à son tour Maemi.
_ Très bien. Reprit William. Alors maintenant, qu'allons nous faire ?
_ C'est bien de chercher, continua Anaëlle, mais là on ne trouve strictement rien.
_ Peut-être est-il temps de passer à l'attaque, au lieu se cacher derrière la défense... Décida Estelle en esquissant un infime sourire.
_ C'est pas un peu risqué ? La dernière fois on a failli tous y passer. Dit Tomeo.
_ Le problème vient obligatoirement de nous. Réfléchit Maemi.
_ En effet le pouvoir du médaillon est spectaculaire, ce qui signifie... Commença Ulrich.
_ Que nos corps sont trop faible ! C'est ça : nous ne pouvons pas maitriser toute cette énergie ! S'exclama Jérémie.
_ Ou alors que nous ne savons pas comment nous la procurer en sa force maximale. Intervint Sebastian d'un air déroutant.
_ Si ce n'est qu'un problème de savoir : nous apprendrons ! C'est notre mission, de sauver les humains, même s'il ne reste par la suite personne pour nous sauver... Finit Tomeo.
_ Bien... Rendez-vous demain après le déjeuner. Finit Estelle.
Les libérateurs disparurent alors de l'étrange endroit.
Tomeo se dirigea vers un parc proche de l'internat; le ciel obscur donnait peu à peu vie à d'infimes étincelles qui éclairaient ça et là les ténèbres célestes. Son pas était lent et incertain, de même que ses courts cheveux bruns se faisaient emporter par le léger souffle du vent. Ses yeux bridés vagabondaient parmi le paysage désert. Puis il s'allongea au milieu d'une herbe négligemment tondue, avec ses écouteurs sur les oreilles qui jouaient un doux morceaux de guitare. Son destin était scellé : il devrait de battre ! Il était certes anxieux, mais il savait que c'était son devoir. Et puis, qui le ferait à sa place sinon ? Tomeo était un libérateur, et quoi qu'il arrive il était décidé à tenir son rôle, même si celui-ci devait le conduire jusqu'aux portes de l'enfer...
Le lendemain, bureau du proviseur_
La porte s'entrouvrit dans une pièce sombre, faisant apparaître une plaque gravée du nom du dit-proviseur : M. Mazes. La salle ne comptait comme décorations qu'une fenêtre laissant à peine entrer les rayons solaires. Diverses papiers régnaient sur un immense bureau noir et des casiers s'amoncelaient sur les côtés du bureau : des dossiers d'élèves, mais aussi de professeurs, des dossiers confidentielles sur le collège et autres paperasses. Derrière le bureau était installé un fauteuil en cuir brun où reposait le principal. Celui-ci avait de très courts cheveux gris coupés au carré, une très fine barbe recouvrait également la partie inférieure de son visage aux abords strict et fermé. Ses petits yeux bleus globuleux étaient à moitié cachés derrière d'épais sourcils renfrognés, et des rides grossières s'emparaient de son front.
Puis l'adulte se leva, en dévoilant son costume aussi noir et sombre que son bureau; alors qu'Anaëlle, Maemi, Jérémie et Sebastian entrèrent dans la pièce. Les adolescents se postèrent devant l'homme qui entama la discution.
_ Deux ans.. Pour certains d'entre vous cela fait deux ans que vous êtes là, et vous n'êtes pas capable de vous souvenir du règlement ! Dit-il froidement. L'assiduité et la ponctualité, vous ne connaissez pas ces mots ?!
Le proviseur marchait autour des quatre amis en l'attente d'une réponse. Au bout de quelques minutes, enfin, Anaëlle ouvrit la bouche.
_ C'est qu'il faut bien quelqu'un pour montrer l'exemple à ne pas suivre ! Sourit-elle.
_ Voyez vous ça... Désespérait-il. Je n'ai pas à vous montrer le chemin de la salle de retenue je crois ! Autre chose; une seule autre absence de ce type et c'est le renvoi définitif ! Termina-t-il.
Suite à cela, les étudiants sortirent du bureau et furent diriger en retenue. Pour ces heures dites ''de colle'', ils devaient rester en étude dans la bibliothèque scolaire qui se situait au second étage. La poussière s'entassait sur des livres historiens, sur les guerres et histoires de pays, tout comme les livres de littérature du vingtième siècle et au-delà. A la différence de ces récits, les séries fantastiques, mangas et autres bandes-dessinées se faisaient empreinter plus de fois qu'il n'y avait d'exemplaires.
Les amis s'assirent à des tables séparées – comme demandé par le surveillant. Sans faire attention à ce qu'ils faisaient, ils prirent tous un livre quelconque pour faire croire qu'ils lisaient. Mais en dehors de leurs airs de lecteurs appliqués, les Eliberatori ne se quittaient pas des yeux. Bien décidée à ne pas se laisser abattre par des heures de retenue, Maemi tenta quelque chose. Le plus discrètement possible, elle sortit un téléphone portable de sa poche, et appela Estelle. Quand l'adolescente décrocha, Maemi commença à taper des coups sur la table : un court, un long, puis à nouveau un court; elle marqua une pause un reprit un court; puis un arrêt et un long...
Anaëlle, Jérémie et Sebastian se regardaient suspicieusement; mais de son côté Estelle tentait de comprendre se boucan.
_ … T… E… N… U… E… Retenue !? S'exclama Estelle.
Les demoiselles raccrochèrent, tandis que Maemi envoya un clin d'œil a ses amis pour leur faire comprendre que le message était passé. Estelle descendit du banc où elle s'était assise et se mit à courir vers le réfectoire. Avant d'y entrer elle lança un regard vers le deuxième étage, à l'endroit où était la bibliothèque.
A l'intérieur du réfectoire, les tables s'alignaient parallèlement au self-service où étaient disposés les différents plats. Brusquement, la porte s'ouvrit en un courant d'air, et Estelle apparut à son extrémité. Essayant de prendre un faux air calme, elle dirigea vers la table de ses amis. Sans même se prendre à manger, elle s'assit avec eux et tenta de leur expliquer la situation.
_ On a un gros problème ! Anaëlle, Maemi, Jérémie et Sebastian sont en retenues. Ils n'ont aucun droit de paroles avec personne, bien sure, et ils sont bloquées à la bibliothèque.
_ Mais, comment as-tu put le savoir alors ? Demanda Tomeo.
_ Maemi m'a envoyé une sorte de message, en morse.
_ Oui, bon d'accord, ils sont en retenues, et alors ? Enfin je veux dire qu'on a tous eu des dizaines d'heures de colle; on peut rien y faire. Annonça William.
_ Tu ne comprends pas; ils ne peuvent pas bouger, ce sont des proies faciles ! Rectifia Estelle.
_... Et nous aussi. Finit Ulrich. Encore une bonne nouvelle : comment on va faire ?
_ C'est simple, on va devoir les sortir de la Bibliothèque sans attendre.
_ Comment comptes-tu t'y prendre ? Demanda William.
_ Facile, je rentre dans la salle du médaillon et je les appelle. En contre-parti je programme des leurres pour que les surveillants ne se rendent compte de rien ! S'exclama la blondinette.
_ Négatif. Si tu utilises l'énergie en trop grande concentration, nous ne pourrons pas tous nous en servir après. Réagit Ulrich.
_ Tu es sure de cela ? Demanda Tomeo.
_ Évidemment; imagine la magie totale du médaillon sur une base de cent pour cent. A huit, nous utilisons donc au moins quatre-vingt pour cent de cette énergie. Donc à moins d'avoir une source inépuisable – ou d'être magicien – on ne peut pas générer les copies de quatre personnes.
_ A moins de briser le collier... Murmura Estelle.
_ Impossible, l'énergie serait libérée de sa prison, mais même nous n'en aurions plus le contrôle. Dit Tomeo.
_ Et c'est pareil pour le médaillon, il garde la puissance à un point réduit. Réfléchissons... Le médaillon garde la mégie, en le brisant et en faisant corps avec sa puissance, nous l'aurions à son point culminant. Reste juste un problème : comment faire pour que nos corps supportent tout ça ? Ajouta encore Estelle.
_ Et bien, la magie est dans une sorte de récipient, qu'on le change ou non la magie restera la même, non ? Donc si notre âme et notre magie sont transférés ailleurs, théoriquement... Commença Ulrich.
_ Attends ! S'inquiéta subitement Tomeo. Et notre corps alors, on le retrouvera au moins, où ..?
_ Si on trouve une énergie assez puissante, on pourra effectuer des genre de transferts d'âmes.
_ Mais oui ! Renchérit Estelle. Le médaillon peut servir d'interface entre nous et nos futurs-corps de libérateurs.
_ Et cette énergie, on la trouve où ? Questionna alors William.
Estelle fixa un moment le jeune perplexe, puis elle fit un clin d'œil à ses amis qui, en guise de réponse, la dévisagèrent d'un air effarouché. L'adolescente se leva et sortit, suivie de ses amis elle serra son collier entre ses doigts et prononça : « Medalion... ». De son air le plus sérieux et décidé elle s'avança vers les commandes et fit venir les collés. Surpris d'être là, les arrivistes manquèrent de s'écrouler sur le sol – étant assis quelques secondes au par-avant.
_ Estelle... Mais... Pourquoi ? Si l'on s'aperçoit de notre fuite on sera renvoyé ! S'écria Jérémie.
_ Mais si vous restiez là-bas vous vous seriez fait tuer, et nous aussi. Rectifia Ulrich.
_ Et vous n'avez pas trouvé de plan plus subtile aussi, me trompe-je ? Sourit Anaëlle.
Tout en esquivant la dernière question, Estelle, Ulrich, Tomeo et William expliquèrent à leurs amis de quoi ils avaient discutés. Diverses questions vinrent s'ajouter au résumé, ce qui conduisit Estelle à leurs dire cela :
_ Le médaillon représente dans ses galeries ce que nous voulons voir, vous êtes bien d'accord ?! Il suffit de désirer qu'un passage se créé et qu'il nous emmène vers une source de pouvoir suffisante pour créer un dôme de transfert.
A la fin de ces paroles, les guerriers se concentrèrent pour faire apparaître le passage. Les murs se mirent à dangereusement onduler, le post de commande disparu alors, puis apparut un grand cylindre en verre au centre de la pièce. Il faisait environ un mètre cinquante de hauteur et possédait des escaliers sur le côté pour y accéder. En son centre, un creux donnait place à une sphère blanche, entourée de lueurs bleuâtres. Sans se faire attendre, Estelle ferma les yeux et sauta dans la boule d'énergie. Puis à son tour l'équipe traversa; Tomeo en se bouchant le nez comme s'il plongeait dans l'eau, et Maemi en sautant en l'air pour retomber sur la brèche.
Maemi, William et Estelle attérirent sur leur garde, mais virent ensuite qu'il n'y avait pas de quoi. Tout était très calme, naturelle, et... bleu ! C'était comme un montage-vidéo qui avait pour but de seulement faire ressortir les protagonistes principaux.
_ Dites-moi, quelqu'un sait ce qu'on recherche au juste ? Demanda Anaëlle.
_ Oui : une pierre bleue ! Répondit, blasée, Estelle.
- Voilà, à vous les studios ! =P
Sujets similaires
» [Fiction] •~• Arxentia •~•
» [Fiction] Nouvelles - One-shot.
» [Fiction] Espoir renversé
» [Fiction] Alta Oira.
» [Fiction] ~•~Code Lyoko: ♥Ange Perdus♥
» [Fiction] Nouvelles - One-shot.
» [Fiction] Espoir renversé
» [Fiction] Alta Oira.
» [Fiction] ~•~Code Lyoko: ♥Ange Perdus♥
:: Les écrits :: Textes des Tecil. :: Textes d'Estel.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|